Ellen'a d'ailleurs pas dit que ce pouvoir s'exerçait sur la création (ce qui serait évidemment déconnecté de la réalité puisqu'un immense nombre d'auteurs n'ont jamais fait d'études de lettres universitaires, mais ça serait également déconnecté de la réalité de dire que ces études n'influencent pas certains auteurs ou éditeurs qui les suivent). Bref, encore une fois,
Lorsque l’on vit un deuil, les mots font souvent dĂ©faut pour dĂ©crire ce que l’on ressent. On peut se sentir isolĂ©, submergĂ© par ses Ă©motions et surtout bien seul avec sa douleur. C’est pourquoi un fil de discussion a Ă©tĂ© ouvert sur notre forum pour partager et recueillir les textes et poĂšmes qui ont aidĂ© et qui aident encore des milliers personnes en deuil. Vous trouverez sur cette page, notre sĂ©lection illustrĂ©e de textes sur la mort et le deuil d’un ĂȘtre aimĂ©. Vous pouvez Ă©galement choisir de les lire lors de la cĂ©rĂ©monie d’enterrement pour rendre un dernier hommage au dĂ©funt. En espĂ©rant, que ces mots puissent un peu adoucir votre peine. Si vous avez peur d’écrire un message de condolĂ©ance de risque de paraitre maladroit, voici un dossier conçu spĂ©cialement pour vous aider Ă  rĂ©diger votre texte de condolĂ©ance aprĂšs la mort d’un proche >> Lettre de condolĂ©ances, formules et textes pour Ă©crire un message touchant Et vous, quelles sont les textes qui vous ont aidĂ© ? Participez dans les commentaires, nous ajouterons vos contributions. Quelques textes de rĂ©confort Il restera de toi
Il restera de toi ce que tu as lieu de le garder dans des coffres rouillĂ©s. Il restera de toi de ton jardin secret,Une fleur oubliĂ©e qui ne s’est pas que tu as donnĂ©, en d’autres qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi ce que tu as offertEntre les bras ouverts un matin au restera de toi ce que tu as perduQue tu as attendu plus loin que les rĂ©veils,Ce que tu as souffert, en d’autres qui perd sa vie, un jour la trouvera. Il restera de toi une larme tombĂ©e,Un sourire germĂ© sur les yeux de ton restera de toi ce que tu as semĂ©Que tu as partagĂ© aux mendiants du que tu as semĂ©, en d’autres qui perd sa vie, un jour la trouvera. Par Simone Weil Ne restez pas
Ne restez pas Ă  pleurer autour de mon cercueil,Je ne m’y trouve – je ne dors suis un millier de vents qui soufflent,je suis le scintillement du diamant sur la neige,Je suis la lumiĂšre du soleil sur le grain mĂ»r,je suis la douce pluie d’automne, je suis l’envol oiseaux qui vont commencer leur vol circulaire quand tu t’éveilles dans le calme du matin,je suis le prompte essor qui lance vers le ciel oĂč ils tournoient les oiseaux suis la douce Ă©toile qui brille, la nuit,Ne restez pas Ă  vous lamenter devant ma tombe, je n’y suis pas je ne suis pas mort. Par Stevenson J’ai Ă©crit ton nom
J’ai Ă©crit ton nom sur le sable,Mais la vague l’a gravĂ© ton nom sur un arbre,Mais l’écorce est incrustĂ© ton nom dans le marbre,Mais la pierre a enfoui ton nom dans mon cƓur,Et le temps l’a gardĂ©. Si vous recherchez un texte pour la cĂ©rĂ©monie d’enterrement, je vous encourage Ă  consulter aussi cette sĂ©lection de poĂšmes sur le deuil et les paroles de ces chansons aprĂšs le dĂ©cĂšs d’un proche. Hier, aujourd’hui, demainNous avions ensemble fait tant de voilĂ  que maintenant tu nous avons mangĂ©, bu avec toi, nous avons partagĂ© les soucis et les travaux toi, nous avons partagĂ© tant de projets et tant d’ y a tant de choses encore que nous aurions voulu faire cela semble s’arrĂȘter aujourd’hui et ce n’est plus ensemble que nous allons rĂ©aliser ce que tu voudrions nous souvenir de toi, continuer de travailler Ă  tout ce que tu attendais, Ă  tout ce que tu un mur, la mort nous sĂ©pare, de toi, comme le souffle du vent qui balaie les obstacles,notre amitiĂ©, notre affection et notre espĂ©rance s’en iront te rejoindre lĂ  oĂč dĂ©sormais tu nous attends prĂšs de Dieu. Le Petit Prince de Saint-ÉxupĂ©ry Cette nuit-lĂ , je ne le vis pas se mettre en route. Il s’était Ă©vadĂ© sans bruit. Quand je rĂ©ussis Ă  le rejoindre, il marchait, dĂ©cidĂ©, d’un pas me dit seulement ― Ah ! Tu es lĂ  
Et il me prit par la main. Mais il se tourmenta encore ― Tu as eu tort. Tu auras de la peine. J’aurai l’air d’ĂȘtre mort, mais ce ne sera pas vrai 
Moi, je me taisais.― Tu comprends. C’est trop loin. Je ne peux pas emporter ce trop je me taisais.― Mais ce sera comme une vieille Ă©corce n’est pas triste les vieilles Ă©corces. AdieuJe viens te dire adieu, toi que j’aimaisJe viens te remettre Ă  Dieu, Ă  jamaisRejoins tous ceux que nous avons aimĂ©sTous ceux qui nous ont dĂ©jĂ  quittĂ©sTu es parti, nous ne te verrons plusTon rire, ton sourire seront souvenirsNos cƓurs pleurent l’inconsolable douleurEn dĂ©posant ces gerbes de fleurs DĂ©sormais tu es parti, adieuMes yeux te chercheront dans les cieuxPour toujours tu seras dans nos cƓursAide-nous Ă  ce que la joie demeureLa vie a dĂ©cidĂ© de ton dĂ©partEt je dois te dire au revoirJe t’ai aimĂ© et je te remets Ă  Dieu Cette nouvelle absence, quelle violenceQuelle dĂ©chirure et blessure immensesPourrai-je donner un sens Ă  l’insensĂ©Pourrai-je un jour enfin l’accepter DĂ©sormais tu es parti, adieuMes yeux te chercheront dans les cieuxPour toujours tu seras dans nos cƓursAide-nous Ă  ce que la joie demeureLa vie a dĂ©cidĂ© de ton dĂ©partEt je dois te dire au revoirJe t’ai aimĂ© et je te remets Ă  Dieu Jamais plus rien ne sera comme avantDepuis ton dernier souffle dans le ventJe te rejoindrai mais pas maintenantCar la vie va toujours de l’avant Merci pour tout cet amour partagĂ©Nous serons plus grands de t’avoir aimĂ©Merci pour tout l’amour en hĂ©ritageCe chant nous te l’offrons en hommage Adieu 
Paroles et musique de Fleur-Lise Les Morts Les morts ne sont pas morts, les morts vivent encoreLeurs tombes sont vides, n’enfermant que des corpsCertains ont choisi l’ombre, ils errent et ils souffrentAttendant un appel pour sortir de leurs autres que l’amour a libĂ©rĂ©s d’eux-mĂȘmesJe les sais prĂšs de nous et je sais qu’ils nous vous lamentez pas, ne pleurez pas sur euxDans la lumiĂšre du cosmos ils sont morts ne sont pas morts, ils sont nĂ©s Ă  nouveauIls sont dans un jardin et non dans un tombeauDans cet ailleurs si proche, ils nous voient, nous entendentIls ne nous oublient pas, je sais qu’ils nous attendentL’ami attend l’ami, l’amante attend l’amantEt le fils sa mĂšre, et la mĂšre ses enfantsNe vous lamentez pas, prĂšs du fleuve de vieIls oublient l’errance des Ăąmes asservies. Les morts ne sont pas morts, ils sont prĂšs de vousJe sais des soirs troublants oĂč ils viennent vers nousLeur vie est un firmament ruisselant d’étoilesChaque Ă©toile est une Ăąme Ă©vadĂ©e de sa toileIls ont si soif encore d’un amour infiniPensez Ă  eux car la vraie tombe c’est l’oubliNe vous lamentez pas, les pleurs sont des priĂšresMais vos douleurs en font des Ăąmes prisonniĂšres. Les morts ne sont pas morts, un soir ils me l’ont dit. Par Jean-Paul Sermonte Les yeux.. Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux,Des yeux sans nombre ont vu l’aurore ;Ils dorment au fond des tombeauxEt le soleil se lĂšve nuits plus douces que les joursOnt enchantĂ© des yeux sans nombre ;Les Ă©toiles brillent toujoursEt les yeux se sont remplis d’ombre. Oh ! qu’ils aient perdu le regard,Non, non, cela n’est pas possible !Ils se sont tournĂ©s quelque partVers ce qu’on nomme l’invisible ; Et comme les astres penchants,Nous quittent, mais au ciel demeurent,Les prunelles ont leurs couchants,Mais il n’est pas vrai qu’elles meurent Bleus ou noirs, tous aimĂ©s, tous beaux,Ouverts Ă  quelque immense aurore,De l’autre cĂŽtĂ© des tombeauxLes yeux qu’on ferme voient encore. Par Sully Prudhomme Le ciel est Ă  moi J’étais sans vie et sans voixSans espĂ©rance et sans joiePresque rendu au bout de mon tempsMais, voici que se sont ouvertsLes grands bras de la lumiĂšreEt voilĂ  que je pars vers l’universJe pars, je parsJe monte, je monteJe voleLe ciel est Ă  moiJe parle aux Ă©toilesJe plane de soleil en soleilJe vole, je vole,Je brille, je brille,Je visLe ciel est Ă  moiL’infini est bleuBleu et doux et bon et merveilleux !J’étais sans vie et sans voixL’ñme pleine de pourquoi »Perdu dans les silences et dans le motsQuelle est la raison des chosesDes galaxies et des roses ?On le sait quand on saitQue tout est beauJe pars, je parsJe monte, je monteJe voleLe ciel est Ă  moiJe parle aux Ă©toilesJe plane de soleil en soleilJe vole, je vole,Je brille, je brille,Je visLe ciel est Ă  moiL’infini est bleuBleu et doux et bon et merveilleux !J’étais sans vie et sans voixSans espĂ©rance et sans joiePresque rendu au bout de mon tempsMais, voici que se sont ouvertsLes grands bras de la lumiĂšreEt voilĂ  que je pars vers l’univers !Chanson du film Le papillon bleu », interprĂ©tĂ©e par Marie-HĂ©lĂšne Thibert La tombe dit Ă  la rose La tombe dit Ă  la rose – Des pleurs dont l’aube t’arroseQue fais-tu, fleur des amours ?La rose dit Ă  la tombe – Que fais-tu de ce qui tombeDans ton gouffre ouvert toujours ?La rose dit – Tombeau sombre,De ces pleurs je fais dans l’ombreUn parfum d’ambre et de tombe dit – Fleur plaintive,De chaque Ăąme qui m’arriveJe fais un ange du ciel ! Par Victor Hugo Vivre et croire Vivre et croire,c’est aussi accepter que la vie contient la mortet que la mort contient la savoir, au plus profond de soi,qu’en fait, rien ne meurt jamais. Il n’y a pas de mort,il n’y a que des mĂ©tamorphoses. Tu ne nous a pas quittĂ©sMais tu t’en es allĂ© au pays de la Vie,LĂ  oĂč les fleursPlus jamais ne se fanent,LĂ  oĂč le tempsNe sait plus rien de les rides et les soirs,LĂ  oĂč c’est toujours matin,LĂ  oĂč c’est toujours as quittĂ© nos ombres,Nos souffrances et nos as pris de l’avanceAu pays de la fleurirai mon cƓurEn souvenir de toi,LĂ  oĂč tu vis en moi,LĂ  oĂč je vis pour je vivrai deux fois
 Par PĂšre AndrĂ© Marie Tu es vivant Tu es vivantTu ne parles plus mais tu es ne bouges plus mais tu es ne souris plus mais en arriĂšre de tes yeux tu me trĂšs loin ? Peut-ĂȘtre de trĂšs prĂšs, je ne sais rien de ces ne sais plus rien de toi, mais tu sais maintenant davantage de choses sur es en ne sais pas ce que cela peut vouloir dire mais sĂ»rement ce que tu voulaiset ce que je veux pour toi. Je le crois. Toute ma foi, je la rassemble. Elle est maintenant mon seul lien avec donne-moi de croire Ă  ta victoire sur la mort. Celui que j’aime veut entrer dans ta joie. S’il n’est pas prĂȘt, je te prie pour lui. AchĂšve sa comme tu sais Ă  vivre sans sa voix, sans ses yeux,Que je ne le déçoive pas maintenant qu’il va me voir vivre et m’attendre. Par AndrĂ© SĂšve La Mort La mort n’est point notre issue,Car plus grand que nousEst notre dĂ©sir, lequel rejointCelui du Commencement,DĂ©sir de mort n’est point notre issue,Mais elle rend unique tout d’ici ;Ces rosĂ©es qui ouvrent les fleurs du jour,Ce coup de soleil qui sublime le paysage,Cette fulgurance d’un regard croisĂ©,Et la flamboyance d’un automne tardif,Ce parfum qui assaille et qui passe, insaisi,Ces murmures qui ressuscitent les mots natifs,Ces heures irradiĂ©es de vivants, d’allĂ©luias,Ces heures envahies de silence, d’absence,Cette soif qui jamais ne sera Ă©tanchĂ©e,Et la faim qui n’a pour terme que l’infini
FidĂšle compagne, la mort nous contraintA creuser sans cesse en nousPour y loger songe et mĂ©moire,A toujours creuser en nousLe tunnel qui mĂšne Ă  l’air n’est point notre la limite,Elle nous signifie l’extrĂȘmeExigence de la Vie,Celle qui donne, Ă©lĂšve,DĂ©borde et dĂ©passe. » Par François Cheng Tu peux pleurer son dĂ©part ou
 Tu peux pleurer son dĂ©partOu tu peux sourire parce qu’elle a vĂ©cuTu peux fermer les yeux et prier pour qu’elle revienneOu ouvrir les yeux et voir qu’elle est partieTon cƓur peut ĂȘtre vide de ne plus la voirOu il peut ĂȘtre rempli de l’amour qu’elle a partagĂ©Tu peux tourner le dos Ă  demain et vivre le passĂ©Ou tu peux ĂȘtre heureux pour demain Ă  cause du passĂ©Tu peux te souvenir d’elle et seulement qu’elle n’est plusOu tu peux chĂ©rir sa mĂ©moire et la laisser vivreTu peux pleurer et te renfermer, ĂȘtre vide et tourner le dosOu tu peux faire ce qu’elle aurait voulu, sourire, ouvrir les yeux, aimer et aller de l’avant. Quand vous saurez que je suis mort
 Quand vous saurez que je suis mortCe sera un jour ordinairePeut-ĂȘtre il fera beau dehorsLes moineaux ne vont pas se taireRien ne sera vraiment changĂ©Les passants seront de passageLe pain sera bon Ă  mangerLe vin versĂ© pour le partage 
Pour moi le spectacle est finiLa piĂšce Ă©tait fort bien Ă©criteLe paradis fort bien garniDes exclus de la rĂ©ussite 
Le soleil a son beau chapeauLa Paix a mis sa belle robeLa Justice a changĂ© de peauEt Dieu est lĂ  dans ses vignoblesJe suis passĂ© dans l’avenirNe restez pas dans vos tristessesEnfermĂ©s dans vos souvenirsSouriez plutĂŽt de tendresseSi l’on vous dit que je suis mortSurtout n’allez donc pas le croireCherchez un vin qui ait du corpsEt avec vous j’irai le boire
 Par Jean Debruynne Quand je partirai Maintenant que je suis parti, laissez-moi allerMĂȘme s’il me restait encore des choses Ă  voir et Ă  route ne s’arrĂȘte pas vous attachez pas Ă  moi Ă  travers vos heureux de toutes les annĂ©es passĂ©es vous ai donnĂ© mon amour,Et vous pouvez seulement deviner combien de bonheur vous m’avez vous remercie pour l’amour que vous m’avez tĂ©moignĂ©Mais il est temps maintenant que je poursuite ma quelques temps, si pleurer il vous ensuite, laissez votre peine se transformer en joieCar c’est pour un moment seulement que nous nous sĂ©paronsBĂ©nissez donc les souvenirs qui sont dans votre ne serai pas trĂšs loin, car la vie se poursuitSi vous avez besoin de moi, appelez-moi, je viendraiMĂȘme si vous ne pouvez me voir ou me serai prĂšs de si vous Ă©coutez avec votre cƓur,Vous percevrez tout mon amour autour de vous dans sa douceur et sa puis, quand vous viendrez Ă  votre tour par ici,Je vous accueillerai avec le sourireEt je vous dirai bienvenue chez nous». PoĂšme HawaĂŻen La petite plante Un jour le Grand Jardinier me confiaUne plante d’une qualitĂ© trĂšs rare, et trĂšs belle ; Je reviendrai la chercher », dit-il en souriant ; Soigne-la bien, en la gardant pour moi. »J’en ai pris soin, et la plante a grandi,Elle a donnĂ© une fleur aux couleurs rayonnantes,Belle et fraĂźche, comme l’aurore au Ăąme Ă©tait radieuse, mon bonheur sans toutes mes fleurs, elle Ă©tait la plus glorieuse,Son parfum, son aspect Ă©taient merveilleux ;J’aurais voulu la garder, tant mon cƓur s’y Ă©tait attachĂ©Pourtant, je savais qu’Il reviendrait la voici, Il est venu un jour me demanderLa jolie plante qu’Il m’avait prĂȘtĂ©e
Je tremblais ! Mais c’est vrai qu’Il m’avait ditQu’un jour Il reviendrait pour me la rĂ©clamer. C’est parfait », dit-Il en respirant son parfumAlors, en se penchant, Il a parlĂ© doucement Si elle reste dans ce sol, elle va perdre sa splendeur,Je veux la transplanter dans mon jardin LĂ -haut. »Avec tendresse, Il la prit et s’envolaPour la planter LĂ -haut oĂč les fleurs ne se fanent un jour futur, dans ce Jardin de Gloire,Je la retrouverai Ă©panouie, et elle sera mienne. Auteur inconnu Quelques textes pour exprimer la douleur de son deuil Texte pour rendre hommage Ă  une personne dĂ©cĂ©dĂ©e ArrĂȘtez les pendules, coupez le tĂ©lĂ©phone ArrĂȘtez les pendules, coupez le tĂ©lĂ©phoneEmpĂȘchez le chien d’aboyer avec l’os que je lui donneFaites taire les pianos et les roulements de tambourSortez le cercueil avant la fin du jour Que les avions qui hurlent au dehorsDessinent ces trois mots il est mort »Nouez des voiles noirs aux colonnes des Ă©dificesGantez de noir les mains des agents de police Il Ă©tait mon nord, mon sud, mon est, mon ouestMa semaine de travail, mon dimanche de siesteMon midi, mon minuit, ma parole, ma chansonJe croyais que l’amour jamais ne finirait j’avais tortQue les Ă©toiles se retirent, qu’on les balayeDĂ©montez la lune et le soleilVidez l’ocĂ©an, arrachez les forĂȘtsCar rien de bon ne peut advenir dĂ©sormais Adaptation d’un poĂšme de Wystan Hugh Auden L’inacceptable On peut se dire que l’irrĂ©mĂ©diableAvec le temps peut rĂ©unir l’oubliAvec l’amour pour vous retenirJuste laisser un peu d’espĂ©ranceA peine murmurĂ© sous un silenceMais il y a l’inacceptableQui vient tout bousculerUne erreur de lĂ -hautQu’on a pas demandĂ© Mais il y a l’inacceptableEn plein vol, foudroyĂ©Et qui vient tout reprendreTout ce qu’on vous a donnĂ© Et vous laisse comme une impressionUne impression d’inachevĂ© On peut se dire que l’inconcevable peut arriverUn jour sans faire de bruitTout bouleverserSans vous prĂ©venirMĂȘme s’y attendreParce que quoi qu’on fasseOn sait le mur au bout de l’impasse Mais il y a l’inacceptableQui vient tout bousculerUne erreur de lĂ -hautQu’on a pas demandĂ© Mais il y a l’inacceptableEn plein vol, foudroyĂ©Et qui vient tout reprendreTout ce qu’on vous a donnĂ© Et vous laisse comme un injusticeUne injustice inacceptable Mais il y a l’inacceptableEn plein vol, foudroyĂ©Et qui vient tout reprendreTout ce qu’on vous a donnĂ© Et vous laisse comme une impressionUne impression d’inachevé  » ComĂ©die musicale – Les Dix Commandements Le saule Textes pour personne dĂ©cĂ©dĂ©e qui nous manque Sans toiJ’ai essayĂ© de m’étourdirDe courir les plaisirsSans toi, sans toiMais c’était justeDes confettis dans mes cheveuxJ’avais les yeuxRemplis de larmes Et je reste plantĂ©e lĂ DĂ©racinĂ©e de toiJ’ai froid, j’ai froidJ’ai froid de ne plus me pencher sur ton Ă©pauleJe suis un saule inconsolable Je suis un saule inconsolableLe plus dĂ©semparĂ© des arbresMais qu’est-ce que ça peut faire l’amour, la guerreJe t’aime, je t’aime J’ai des milliers de feuilles pour t’écrireTe parler de ma vie sans toiTe dire, te direTe dire des choses qui voudront dire toujoursJ’ai besoin de toiSi loin de moiIrremplaçable Toutes les bulles de champagne de FrancePeuvent Ă©clater lĂ  sous mes branchesSans toi, c’est de l’eauDe l’eau salĂ©e, des pleursTu vois, je ne suis pas drĂŽleJe suis un saule inconsolable Je suis un saule inconsolableLe plus dĂ©semparĂ© des arbresMais qu’est-ce que ça peut faire l’amour, la guerreJe t’aime, je t’aime Je suis un saule inconsolableLe plus dĂ©semparĂ© des arbresMais qu’est-ce que ça peut faire l’amour, la guerreJe t’aime, je t’aime Je suis un saule inconsolableLe plus dĂ©semparĂ© des arbresMais qu’est-ce que ça peut faire l’amour, la guerreJe t’aime, je t’aime De Francis Basset, interprĂ©tĂ©e par Isabelle Boulay Tu peux partir J’te vois encore quand t’es pas lĂ Quand il fait noir c’est encore pireY’a un vide quand je croise les brasY’a rien Ă  faire, j’peux plus me mentirDĂ©jĂ  cinq mois Ă  essayerDe ramasser ce que t’as laissĂ©Fermer les boĂźtes pour plus te sentir J’entends de moins en moins tes motsDepuis qu’il te pousse des ailes dans le dosTu voulais pas que je parte ce soir lĂ Quand je t’ai trouvĂ©e, t’étais plus lĂ  Depuis que t’es petite que c’est comme çaToutes ces blessures qui te rappelaientCe que tu te souvenais mĂȘme pasLe dernier choc qui est venu te chercherDans un malaise qui t’as prise par surprise J’aurais jamais pensĂ© que tu me manquerais autantTu peux voler, je vais m’arranger pour oublier l’imageDe ton corps sur le plancher Salut ma belleTu peux partirJ’t’embrasseJ’t’oublie pasTu peux mourir J’entends de moins en moins tes motsDepuis qu’il te pousse des ailes dans le dosTu voulais pas que je parte ce soir lĂ Quand je t’ai trouvĂ©e, t’étais plus lĂ  J’entends de moins en moins tes motsDepuis qu’il te pousse des ailes dans le dosTu voulais pas que je parte ce soir lĂ Quand je t’ai trouvĂ©e, t’étais plus lĂ J’t’embrasseJ’t’oublie pasTu peux partir Par Daniel Desjardins Les recherches qui ont menĂ© Ă  cet article hommage Ă  une personne dĂ©cĂ©dĂ©e, texte pour un deces, hommage Ă  mon pĂšre dĂ©cĂ©dĂ©, parole deuil, texte souvenir deces, lettre a mon pere decede, texte dĂ©cĂšs papa, poĂšme pour le dĂ©cĂšs d\une maman, texte pour rendre hommage a quelqu\un, texte hommage dĂ©cĂšs, texte dĂ©cĂšs maman, texte d\hommage Ă  un dĂ©funt, beaux textes sur la mort, texte pour rendre hommage Ă  une personne dĂ©cĂ©dĂ©e ». Lanouvelle maĂźtresse refusait de me laisser apprendre Ă  Ă©crire ou lire, elle me forçait Ă  faire des dessins bĂȘtes et mĂ©chants TOUTE LA JOURNEE sans me laisser participer aux activitĂ©s de classe. Elle disait que j’étais en retard par rapport aux autres enfants parce que j’étais jeune et gauchĂšre. A la fin de cette annĂ©e scolaire

En AoĂ»t dernier, ils sont partis en compagnie de Sylvie Neron-Bancel, pour suivre un stage explorant les champs d’expĂ©rience du marcheur, du photographe, du collectionneur. Les marcheurs ont chaque fin d’aprĂšs-midi, partagĂ© l’expĂ©rience de rĂ©aliser un carnet de voyage. Les auteurs participants nous ont confiĂ© certains textes que nous partageons ici avec JOURNAUX, CARNETS, POÈMES et HAÏKUS DU CHEMIN DE MeunierLa non-photo J’ai pris seulement 5 photos pendant mes vacances, la paresse de sortir mon appareil photo, la facilitĂ© de savoir que mes camardes en auront pris une multitude que je pourrai piquer et la lassitude. Sentiment d’inutilitĂ© de prendre les paysages de l’Aubrac, il me suffirait d’acheter un beau livre sur l’Aubrac pour retrouver ces paysages, les fleurs, les arbres, les champs. Les paysages ne m’intĂ©ressent qu’en vrai, avec tous les sens rĂ©unis. Que deviendraient ces photos ? Rien. Je ne suis mĂȘme pas certaine de les regarder ensuite. En revanche, j’aime les photos avec des gens. Ceux que j’aime, ceux avec qui j’ai partagĂ© quelque chose, une route, un chemin, une Ă©criture. Merci Ă  Pascale pour les photos de groupe. Elles pourront rejoindre l’album de ma vie qui dira quelque chose de mes jours, Ă  de chosesJ’observe le territoire de mon pays. Chaque village possĂšde une Ă©glise qui dresse sa verticalitĂ©, un cimetiĂšre horizontal et froid, un monument aux morts, une mairie avec drapeaux français et europĂ©en ; quelquefois une Ă©cole si le village est assez grand ; et un bar-tabac. Qu’on le veuille ou non, la gĂ©ographie humaine Ă©crit l’identitĂ© du conversationLa randonnĂ©e porte l’art de la conversation Ă  son apogĂ©e. Comme la marche incite au silence, elle libĂšre aussi la parole. En randonnĂ©e, on parle rarement pour ne rien dire puisqu’on pourrait se taire. On y parle avec vĂ©ritĂ©, par fragments, alternant les temps de paroles et les temps de silence, variant les interlocuteurs au grĂ© de la marche, du hasard, de la proximitĂ© et des sentier des petits lapinsC’était Ă  l’étĂ© 1990, Ă  Bagnols-les-Bains, LozĂšre. Maman m’avait fait dĂ©couvrir le sentier des Petits lapins qu’elle empruntait chaque jour avec Arthur. Elle dĂ©bordait de joie, de sensualitĂ© et accueillait la nature de tout son ĂȘtre. Elle aimait la marche et j’aimais qu’elle l’ potager de la citadineJe suis une fille de la ville, un peu confuse et honteuse de ne pas reconnaĂźtre les lĂ©gumes, fruits et tubercules du potager. Je veux les apprendre carottes, haricots verts, courgettes, blettes, tomates, salades, oignons, pommes de terre
Tendre veauAu long du chemin, les petits veaux avec leur maman. Tendre spectacle. Vais-je pouvoir de nouveau manger de la blanquette de veau ?Portraits- FragmentsElle travaille Ă  l’Auberge fleurie Ă  Aumont-sur-Aubrac pendant la pleine saison du pĂšlerinage de mars Ă  octobre. Le reste du temps, elle vit Ă  Selles-sur-Cher, prĂšs de Blois. Elle n’est plus toute jeune. Peut-ĂȘtre 72 porte des cheveux mi-courts et s’habille avec l’élĂ©gance de son Ăąge, une tunique discrĂštement colorĂ©e, un se lĂšve tĂŽt le matin pour prĂ©parer la Coupetade du soir, rĂ©pĂ©tant chaque jour les mĂȘmes gestes prĂ©cis, couper le pain rassis et les pruneaux, disposer les raisins secs, verser l’appareil lait – Ɠufs – sucre et enfourner au bain-marie 185° – 38 aide aussi au service du soir, se faisant discrĂšte, glissant comme une ombre. Peut-ĂȘtre fait-elle aussi le mĂ©nage des chambres, l’ savoure son bonheur d’avoir la chance d’ĂȘtre lĂ , de travailler justement de son fils et prĂšs de son petit-fils de 25 le vis dĂšs que j’arrivais Ă  Aumont-sur-Aubrac visage hĂąlĂ©, tenue de sport, T-shirt orange, phosphorescent comme le mon premier pĂšlerin. Je le retrouvai avec notre groupe, Ă  notre auberge, pour le repas Ă  la grande table commune ouverte Ă  toutes les rencontres possibles. Il parlait allemand mais Ă©changeait avec nous en anglais. Nous occupions des places Ă©loignĂ©es et je n’entendais pas ce qu’il disait. Nous le retrouvĂąmes tout au long du chemin, Ă  plusieurs s’appelait Achmat, il Ă©tait allemand d’origine iranienne. Il venait de Dresde. En cheminant vers Compostelle, il traversait en France de nombreux villages et, sans y prĂȘter garde, passait Ă  cĂŽtĂ© d’autant de monuments aux morts. A la gloire des Français morts pour la France en 14-18 et une promenade en silence et une citation de Henry-David Henri-David,Vois-tu, j’aime assez me taire, cela me fait Ă©conomiser de l’énergie. Ce qui est formidable dans la marche, c’est qu’elle permet de se taire en groupe, ce qui ne va pas de soi, sauf pour un vieux lĂ , cher Henry-David, quand tu prĂ©tends que l’homme que je rencontre m’apprend souvent moins que le silence qu’il brise », je te le dis, tu exagĂšres. Heureusement que tu nuances ton propos avec souvent ». Ta phrase est si bien balancĂ©e et si sĂ©duisante que j’ai peur pour toi. Peur de retrouver ta phrase dans un magasin pour touristes Ă©crite sur une assiette dĂ©corative avec en arriĂšre-plan un paysage dĂ©sertique et au premier plan une vache de l’ laisse-moi te dire, j’ai tout appris de la parole des autres la lecture, l’écriture, les maths, l’histoire, la gĂ©ographie, la littĂ©rature. J’ai tout appris des paroles de mes amis et aussi quelquefois de mes tout appris de l’homme qui m’a dit je t’ Collard Un muret festonne le chemin ce matin. Il cadence la marche. La mousse imprime sur les pierres sa respiration d’ombre et annonce – peut-ĂȘtre – le bois de hĂȘtres qui brusquement agrandit l’oeil comme une Apparition. Je rentre dans le bois sans me rendre compte que j’ai mon chapeau Ă  la main. Salutation muette et radieuse au temple vĂ©gĂ©tal 
 L’oeil, le coeur gagnent en lumiĂšre. Entre rĂȘve et silence, tous deux voient alors un hĂȘtre qui serait maĂźtre des forges s’il n’était arbre, bien campĂ© sur ses deux jambes, il part en quĂȘte d’une nymphe. Ses pieds sont deux ancres que la mousse lisse et allĂšge. Ils froissent Ă  peine le tapis des feuilles ocre , gardiennes des saisons . Le hĂȘtre est patient et doux dans sa marche immobile. La mousse l’enveloppe comme une brise. L’hiver, c’est une nappe de givre vert qui tient bien au chaud. La nymphe le regarde , figĂ©e dans un mouvement de danse. Les bras tendus vers le ciel, dans l’attente du hĂȘtre aux pieds lĂ©gers. Les intempĂ©ries ont un peu altĂ©rĂ© sa robe de mousse mais elle porte encore un corset dĂ©licat, patinĂ© de vert argent. Son Ă©lan condensĂ© esquisse la mĂ©moire d’une Ă©treinte sans cesse renouvelĂ©e dans l’intimitĂ© des racines . Le bois de hĂȘtres parle de la terre, du ciel , de la constance du coeur et ouvre Ă  l’Infini. Trois haĂŻkus

Quandon est auteur (dans le sens : au point de prĂ©senter notre manuscrit Ă  des Ă©diteurs), il y a des tas de trucs qu'on ne nous apprend pas et qu'on dĂ©couvre sur le tas. Bon, pour ĂȘtre honnĂȘte, on ne nous apprend rien vu qu'en France, ça ne se fait pas d'apprendre Ă  Ă©crire et qu'il paraĂźt que le talent est innĂ© (ah ah).
De plus en plus d’adultes sont demandeurs de formations pour mieux comprendre leurs Ă©motions et ce qu’elles suscitent. Ces formations sont des accompagnements pĂ©dagogiques, simples et accessibles Ă  tous. Des exercices y sont proposĂ©s et chacun se nourrit de la situation formatrice que constitue la rencontre dynamique d’un groupe de stagiaires en questionnement et le professionnalisme du formateur. Ces formations participent Ă  la rĂ©gulation non-violente des conflits, notamment dans le milieu scolaire. Comment faire avec nos peurs, nous en servir, sans nous laisser instrumentaliser ni submerger par elles ? Cela s’apprend. Il s’agit bien sĂ»r de connaĂźtre la panoplie et les fonctions des Ă©motions, les invariants des mĂ©canismes Ă©motionnels. Les auteurs [1] sont nombreux Ă  avoir Ă©crit sur le sujet, ils se rĂ©pondent, se nuancent, parfois se recopient. Les chercheurs en neurobiologie, tels Damasio [2], n’arrĂȘtent pas d’en dĂ©couvrir de nouveaux aspects
 Des exercices pour apprivoiser ses peurs
 Mais pour progresser vers une gestion non-violente de nos propres peurs, il est nĂ©cessaire de reconnaĂźtre en nous telle ou telle inquiĂ©tude particuliĂšre, occasionnelle ou rĂ©pĂ©titive, de comprendre ce qu’elle nous indique, ce qu’elle dĂ©clenche et ce que nous pouvons en faire. Il nous faut converser avec nos propres Ă©motions pour en prendre la responsabilitĂ© et les convertir en actions raisonnĂ©es et responsables. Il est nĂ©cessaire de nous y exercer rĂ©guliĂšrement, comme on s’entraĂźne Ă  la gymnastique
 ou Ă  la mĂ©ditation. Cet enfant n’a peur de rien, un jour il lui arrivera quelque chose ! Sous-entendu quelque chose de grave ! Cette formule populaire dit combien nos peurs font partie de notre Ă©quipement de survie, en jouant un rĂŽle d’alerte et de stimulation de notre vigilance ! Quand on sait Ă©couter ses peurs, les mettre Ă  distance et les contenir, on peut s’en faire des alliĂ©es. Les peurs enclenchent des mĂ©canismes de dĂ©fense que nous pouvons transformer en outils de protection » pour nous-mĂȘmes et pour nos proches[3]. Mais quand on nie avoir peur, ces peurs occultĂ©es deviennent mauvaises conseillĂšres ». Certaines personnes ont, au contraire, tendance Ă  suralimenter leurs apprĂ©hensions, Ă  angoisser par anticipation au lieu d’examiner ce qui dĂ©pend d’elles pour se sauver ». Dans l’urgence, la peur peut aussi dĂ©gĂ©nĂ©rer en panique destructrice, tel le piĂ©tinement redoutĂ© par une foule de personnes Ă  terre. Certaines angoisses sont pathologiques. Les addictions d’ailleurs sont souvent des tentatives d’oubli de ces peurs drogue, jeux, ou violence — dite gratuite par ceux qui en font les frais sans la comprendre. Une simple formation ne peut soigner cela ! Dans l’émotion, j’ai tendance à
 En stage de formation professionnelle, si possible hors du site de travail et hors de toutes relations hiĂ©rarchiques, je propose certains exercices qui permettent un recentrage sur les Ă©motions que ces professionnels de terrain vivent le plus couramment dans l’exercice de leur mĂ©tier, dont des peurs diverses et variĂ©es qui sont parfois leur lot quotidien. À titre d’exemple, j’évoquerai cet exercice dont l’objectif est d’aider les stagiaires Ă  prendre conscience de la façon dont ils ont tendance Ă  rĂ©agir quand ils sont dans l’émotion, ou bien face Ă  l’émotion d’une autre personne. Cet exercice commence par un temps de travail individuel et silencieux, guidĂ© par quelques questions mĂ©ticuleusement choisies. Je propose aux personnes de se mettre en Ă©vocation mentale » d’émotions rĂ©ellement vĂ©cues, en les ressentant » Ă  nouveau pour cela, nous commençons par nous dĂ©tendre, respirer tranquillement, oublier le voisinage, etc.. Les stagiaires sont invitĂ©s Ă  simplement dĂ©crire ce qu’ils ont senti dans leurs corps est-ce le cƓur qui bat plus vite ? La gorge qui s’assĂšche ? L’estomac qui se contracte ? Les poils qui se hĂ©rissent ? La chair de poule qui couvre les bras ? À chacun ses spĂ©cialitĂ©s
 Est-ce que mon corps laisse voir Ă  mon entourage cette Ă©motion qui me traverse ? Est-ce qu’un habituel flegme ou un calme de façade rend insoupçonnable mon vĂ©ritable Ă©tat Ă©motionnel ? Petit Ă  petit, chacun apprend Ă  voir venir » son Ă©motion, pour s’en saisir assez tĂŽt afin de l’interroger sans se laisser emporter » par elle. Chacun met Ă  jour les Ă©motions qui le perturbent davantage, ou au contraire celles avec lesquelles il se dĂ©brouille assez bien » en effet une personne peut ĂȘtre colĂ©reuse de tempĂ©rament et trĂšs bien s’assumer comme telle. Mais telle autre se laissera paralyser rien qu’à l’idĂ©e de peut-ĂȘtre croiser ce collĂšgue dont les rĂ©actions l’inquiĂštent
 Est-ce facile ou difficile de mettre des mots clairs sur mes Ă©motions ? Dans quel contexte puis-je en parler ou non ? Les personnes repĂšrent ce qui favorise un apaisement ou ce qui complique les choses. Nous travaillons aussi sur nos rĂ©actions face Ă  une ou plusieurs personnes angoissĂ©es, paniquĂ©es, ou seulement inquiĂštes. Il n’est pas inutile pour des Ă©ducateurs de s’interroger sur leur attitude face Ă  un enfant qui a peur d’eux, ou un jeune qui leur fait peur
 et sur ce qui pourrait ĂȘtre la posture la plus adaptĂ©e dans telle ou telle situation conflictuelle prĂ©cise. Les Ă©changes se font d’abord par trĂšs petits groupes composĂ©s par affinitĂ©s, sans aucune obligation. On ne partage que ce que l’on a envie de partager
 pour mutualiser tout ce qui aide Ă  canaliser ses propres peurs agir sur son corps, respirer volontairement plus lentement et plus profondĂ©ment, s’ancrer dans une posture stable, abaisser son centre de gravitĂ©, augmenter sa surface de sustentation, desserrer les inutiles contractions musculaires, et puis agir sur son mental, entrer en conversation bienveillante avec soi-mĂȘme auto-rĂ©confort, se souvenir de mauvais moments oĂč l’on a su s’en tirer auto-rĂ©assurance, se concentrer sur notre mission professionnelle du moment, se fixer des prioritĂ©s d’urgences, rĂ©citer le protocole de crise appris recentrage, inventorier les ressources appuis, etc. La formatrice aide Ă  nommer et trier ce qui se dit. PrĂ©cautions d’usage Il ne s’agit pas d’une simple conversation. Pratiquer de tels exercices suppose de poser et de garantir rigoureusement un cadre de respect et de confidentialitĂ©, d’écoute sans interprĂ©tation ni aucun commentaire, pour qu’un climat de confiance autorise un Ă©change parfois assez intime, ceci sans quitter la sphĂšre professionnelle qui nous occupe. Comment pourrait-on apaiser des peurs si le cadre de travail n’était pas lui-mĂȘme sĂ©curisant ? Chacun reste toujours libre de se taire et responsable de ce qu’il choisit de dire. Certaines personnes discrĂštes sont dans un grand travail intĂ©rieur, ou Ă©coutent avec beaucoup d’attention ce qui se dit. Attention, il ne s’agit pas d’une psychothĂ©rapie mais d’un simple accompagnement pĂ©dagogique au sein d’un groupe, pour que les participants gagnent en aisance, en bien-ĂȘtre et en efficacitĂ© dans l’exercice de leur mĂ©tier et dans la rĂ©gulation des inĂ©vitables conflits qui vont avec. Tant mieux si cela leur fait du bien au-delĂ  du mĂ©tier, et si cela les aide Ă  aller mieux lĂ  oĂč elles ont envie d’aller. Parfois une de ces personnes dĂ©cide de creuser plus loin dans un travail personnel sur elle-mĂȘme, dans un cadre thĂ©rapeutique adaptĂ©. Le bĂ©nĂ©vole associatif, le responsable hiĂ©rarchique ou le professeur ne sont pas des psychologues ni des thĂ©rapeutes, ils ne sont pas non plus nĂ©cessairement des assistants sociaux ou des pompiers ; mais s’ils veulent pouvoir faire leur travail normalement, ils doivent savoir un minimum pour accueillir les Ă©motions, dĂ©tecter les signes prĂ©curseurs et dĂ©clencheurs de crise, et contenir les dĂ©bordements. Car une personne qui ne se sent pas entendue dans son Ă©motion ou sa souffrance risque d’ exploser ». Savoir calmer le jeu est un prĂ©alable pour ensuite traiter le problĂšme sous-jacent, ou passer le relais Ă  un professionnel compĂ©tent. Émotion, besoin, attente, demande, jugement, sentiment De nombreux exercices ludiques et plus mobiles permettent de jouer l’expression d’une Ă©motion[4], d’identifier et d’accueillir l’émotion de l’autre, de s’entraĂźner Ă  l’écoute empathique, d’amĂ©liorer ses capacitĂ©s de discernement celui qui vient vers moi avec sa peur a besoin de sĂ©curitĂ©, certes, mais ce jour-lĂ , attend-il de moi plutĂŽt une action, un conseil, une analyse de ce qu’il lui arrive, une aide concrĂšte, un rĂ©confort moral, ou peut-ĂȘtre seulement un temps d’écoute sincĂšre pour pouvoir vider son sac ? Il a lieu de bien distinguer Ă©motion, besoin, attente non dite et demande explicite. Nous cachons souvent nos sentiments derriĂšre des jugements. Je parle ici du jugement moral qui enferme une personne, qui la met en position d’objet. Ces jugements que nous portons sont bien souvent des projections — simplificatrices — de ce que nous percevons, et ces accusations destinĂ©es Ă  d’autres parlent en fait beaucoup de nous, ce sont souvent des tentatives de rationalisation de nos propres sentiments. Au lieu de parler de ces dangereux Ă©nergumĂšnes sont des terroristes ! », il serait dans un premier temps plus rĂ©aliste de s’autoriser Ă  ressentir » et d’assumer de dire Je n’aime pas bien les gens qui
 », je tremble quand je le vois s’approcher
 » Ce que nous n’aimons pas parle de nos peurs, et parfois rĂ©veille des peurs archaĂŻques. Quand derriĂšre ces peurs nous dĂ©cryptons nos besoins, nous pouvons sortir de la position de victime qui nous freine, Ă©valuer les dangers rĂ©els, et choisir soit de nous enfuir, soit de rĂ©sister, ou, si les conditions le permettent, de tenter d’entrer en nĂ©gociation avec les autres et leurs besoins Ă  eux. Cela permet d’avancer dans la rĂ©solution du problĂšme. À partir d’exemples concrets, on peut s’entraĂźner Ă  dire, Ă  Ă©crire, ou Ă  rĂ©pĂ©ter tout haut Ce qui m’agace, c’est
 ; j’ai peur de
 ; j’ai besoin de
 ; je vous demande de
 ; j’accepte de recevoir
 ; je refuse
 ; je vous propose
 » Voici un exemple de lettre rĂ©digĂ©e Ă  un supĂ©rieur, lors d’un exercice de communication Ă  propos d’une histoire racontĂ©e par un stagiaire qui avait subi de la part de son supĂ©rieur un reproche public et trĂšs bruyant Quand vous criez ainsi, cela rĂ©veille mes peurs, mais ne me convainc pas. J’ai besoin d’explications et de calme pour rĂ©flĂ©chir. Je comprends votre dĂ©ception et j’accepte de recevoir vos critiques professionnelles, mais je refuse vos allusions Ă  ma vie privĂ©e. Je vous demande aussi de me vouvoyer comme vous le faisiez auparavant. Je vous propose de reparler de ce problĂšme avec notre collĂšgue Ă©galement concernĂ©. Je vous invite Ă  me fixer un nouveau rendez-vous. Nous pourrions explorer ensemble les marges de manƓuvre et les diffĂ©rents progrĂšs possibles Ă  faire dans les diffĂ©rents domaines de notre collaboration. Je suis prĂȘt Ă  participer Ă  une formation complĂ©mentaire si besoin. » Des rĂ©ponses adaptĂ©es Il est important de trier nos peurs et d’identifier nos besoins qui ne sont pas tous identiques, pour trouver des rĂ©ponses adaptĂ©es Avons-nous besoin de reconnaissance au point d’avoir peur d’une critique ? Nous pouvons affirmer notre compĂ©tence, nous remĂ©morer ce qui fonctionne bien
 Est-ce mon interlocuteur qui manque de reconnaissance ? Je le complimente sur ce qu’il a rĂ©ussi et fais appel Ă  sa capacitĂ© d’analyse pour constater ensemble ce qui ne va pas. Je ne me sens pas en sĂ©curitĂ© ? Je peux affirmer mon droit Ă  ne pas ĂȘtre agressĂ©, me rĂ©server un territoire Ă  moi, exprimer mon besoin de sĂ©curitĂ© financiĂšre. Ai-je peur d’ĂȘtre blessĂ© physiquement, de souffrir ? Je peux demander du renfort, une protection. Est-ce mon interlocuteur qui est insĂ©curisĂ© ? J’éviterai tout ton menaçant, lui proposerai de l’aide, et rappellerai clairement le cadre et ses droits. S’il semble plutĂŽt craindre d’ĂȘtre abandonnĂ©, je ferai preuve de plus d’attentions chaleureuses. J’ai horreur d’ĂȘtre surveillĂ©, peur d’ĂȘtre contrĂŽlĂ©, envahi
 Ai-je besoin de plus d’autonomie, ou de plus d’intimitĂ© ? Selon le diagnostic, je demanderai des dĂ©lĂ©gations de responsabilitĂ©s, j’explorerai mes marges de manƓuvre, ou bien je demanderai Ă  travailler dans un bureau fermé  Est-ce mon interlocuteur qui a besoin de plus de libertĂ© ? Je lui confierai une mission en autonomie, quitte Ă  ce qu’il rende des comptes aprĂšs coup
 Nous pourrions aussi fixer les objectifs ensemble et je lui laisserai l’initiative du choix des moyens. J’ai peur d’ĂȘtre perdu, de ne pas comprendre. J’ai besoin de savoir oĂč l’on va. Je vais dire ce qui est important pour moi, questionner la finalitĂ© de tel ou tel projet, baliser les Ă©tapes, demander une carte pour vĂ©rifier le trajet. Une personne qui a besoin de repĂšres va apprĂ©cier certaines critiques, mĂȘme nĂ©gatives, et prĂ©fĂšre qu’on les lui dise en face. Mais pour avouer ses propres peurs et reconnaĂźtre ses besoins, il est nĂ©cessaire d’avoir dĂ©jĂ  assez de confiance en soi pour oser l’authenticitĂ©. Cette confiance en soi se construit ou se restaure progressivement, en se donnant de petits dĂ©fis faisables, vĂ©rifiables, Ă©valuables, pour nous inscrire dans une dynamique de progrĂšs. De nombreuses personnes se sont construites paradoxalement Ă  partir de leur propre vulnĂ©rabilité  en donnant Ă  leur entourage ce qui leur a manquĂ©. Au lieu de s’installer dans une position de victime impuissante, et sans doute grĂące Ă  une certaine vitalitĂ© personnelle, Ă  l’aide de tuteurs et en prenant appui sur le rĂ©cit de leur souffrance, elles sont devenues fortes de leur point faible[5]. J’ai eu trĂšs peur, je voudrais un cĂąlin Quand on propose Ă  des enfants ou des adultes d’enrichir leur vocabulaire des Ă©motions et des besoins, on leur permet de mieux comprendre ce qui se passe en eux, de choisir une rĂ©action plutĂŽt que de subir une impulsion ; il vaut sans doute mieux essayer de dire mĂȘme en pleurant ce qui nous a fait peur, que de se taire et de se terrer dans son coin. On peut aussi augmenter son registre d’expressions non-verbales Je pense Ă  cet exercice dont l’objectif est de comprendre et d’exercer le langage non verbal, Ă  partir de commentaires d’images faits par quelques participants. Les autres, en position d’observateurs, sont rĂ©partis entre ceux qui — dos tournĂ© — s’intĂ©resseront au contenu des mots, aux idĂ©es Ă©voquĂ©es, ceux qui Ă©couteront le ton, le rythme de la voix et de la respiration
, et enfin ceux qui derriĂšre une vitre ou avec des isolants phoniques aux oreilles s’attacheront aux mouvements du corps, aux gestes des mains, de la tĂȘte, aux expressions du visage, aux changements de couleur de la peau, aux couleur de la peau
 Le sculpteur d’émotions[6] est aussi un bel exercice oĂč l’émotion est de la matiĂšre Ă  disposition, matĂ©riau auquel on choisit de donner une forme physique en fonction du contexte, de nos prĂ©fĂ©rences, de l’interlocuteur mimiques, regard, posture, gestes, etc. Théùtralisation Bien entendu, le théùtre-forum adaptĂ© aux situations de formation[7] et autres outils de visualisation ou techniques de clown sont des moyens performants pour travailler sur ses apprĂ©hensions, prendre conscience du besoin d’avoir un espace Ă  soi, constater que si l’on se sent envahi », la tension intĂ©rieure monte trĂšs vite. Chez certains la peur est paralysante et le corps se recroqueville, pour d’autres elle se mue en colĂšre avec risque de violence. Ces exercices aident chacun Ă  repĂ©rer son non-nĂ©gociable et ce qu’il est prĂȘt Ă  lĂącher sans se perdre, Ă  dĂ©fendre son territoire, Ă  ne pas se laisser marcher sur les pieds », Ă  affirmer son autoritĂ©, peser son poids, Ă  rĂ©sister Ă  une demande abusive ou Ă  une intrusion. Ces entraĂźnements servent aussi aux militants engagĂ©s dans des actions de rĂ©sistance non-violente, par exemple face Ă  des forces de police, ou pour contenir des dĂ©bordements. DĂ©rĂŽlage et cercle de parole Ces exercices sont toujours suivis d’un dĂ©rĂŽlage », pour bien distinguer la personne en formation du personnage qu’elle a acceptĂ© de jouer on laisse le costume au vestiaire, on se salue, on se rassure. Puis on fait cercle, et chacun peut alors exprimer ce qu’il a ressenti, observĂ©, compris pour la gestion de ses propres histoires ce qui le met en fragilitĂ©, Ă  quoi il rĂ©siste facilement, les Ă©lĂ©ments de sĂ©curitĂ© dont il aurait besoin pour pouvoir dire telle chose Ă  son collĂšgue, sa supĂ©rieure, son secrĂ©taire, les appuis Ă  chercher, les points encore Ă  travailler. Fonctionnements collectifs et capacitĂ©s personnelles sont deux aspects indissociables Lors des formations que je propose, j’évoque aussi les espaces de rĂ©gulation instituĂ©s qui sembleraient nĂ©cessaires, les rĂšgles de fonctionnement Ă  proposer, des actions collectives possibles Ă  entreprendre. En effet, la rĂ©gulation des peurs ne se rĂ©duit pas Ă  un entraĂźnement personnel ou Ă  une question de communication. Trop souvent, notre systĂšme social et l’organisation de notre vie quotidienne prĂ©caritĂ© pour tant de gens, dysfonctionnements dans nos entreprises, Ă©coles ou associations, violence des mĂ©dias ne favorisent pas la satisfaction simple de nos besoins rĂ©els, et risquent de les transformer en dĂ©sirs inassouvissables ou en peurs insurmontables. Ne pas laisser la peur nous dĂ©molir, ne pas laisser la colĂšre dĂ©truire des vies, cela suppose aussi d’agir sur le cadre mĂȘme de nos relations, pour que ce cadre de vie permette Ă  chacun assez de sĂ©curitĂ© pour oser s’affirmer. L’inquiĂ©tude liĂ©e Ă  la crise devrait nous inciter Ă  explorer ce qui doit changer. Ce changement dĂ©pend aussi de nous, en tant que citoyens, syndiquĂ©s, associĂ©s, professionnels engagĂ©s dans la transformation sociale de façon Ă©thique et responsable
 Et lĂ  aussi nous avons besoin de rĂ©flĂ©chir, d’apprendre et de nous exercer ! [1] Goleman, Rosenberg, Filliozat, Rojzman, Erik Berne, etc. [2] Antonio Damasio, neurologue amĂ©ricain a complĂštement changĂ© la perspective des recherches sur les Ă©motions. Dans son best-seller, L’erreur de Descartes, il explique pourquoi il faut cesser de voir le corps comme un instrument du cerveau. Le corps et le cerveau sont partenaires. Nos Ă©motions et notre capacitĂ© de raisonner nous aident ensemble Ă  prendre des dĂ©cisions. [3] Colette Portelance, dans Amour de soi et relation d’aide ». [4] Je rends hommage Ă  mes collĂšgues formateurs des Ifman, avec qui nous avons mis au point de nombreux exercices. [5] C’est la rĂ©silience dont parle Boris Cyrulnic dans nombre de ses livres. [6] Exercice que nous devons Ă  Olivier Maheu. [7] Lire Le théùtre-forum apprendre Ă  rĂ©guler les conflits, de Guillaume Tixier, paru aux Éd. Chronique sociale.
Parlerou se Taire de Marie Pascale Bonamy - Éditeur Spinelle Ă©ditions - Livraison gratuite Ă  0,01€ dĂšs 35€ d'achat - Librairie Decitre votre prochain livre est lĂ  Apparemment, javascript est dĂ©sactivĂ© sur votre navigateur.
ï»żTĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Notre amour profond de la libertĂ© d'expression nous pousse parfois Ă  oublier qu'il est Ă©galement nĂ©cessaire de savoir se taire pour Ă©couter les autres. Comme l'a dit Mark Twain, mieux vaut garder le silence quitte Ă  avoir l'air stupide plutĂŽt que de prendre la parole et de ne laisser aucun doute Ă  ce sujet ». Il convient d'apprendre Ă  dĂ©terminer pour chaque situation s'il est pertinent de donner son avis, que ce soit dans la sphĂšre professionnelle, Ă  la maison ou sur la toile. 1RĂ©flĂ©chissez au sens de vos paroles. Chaque prise de parole doit ĂȘtre l'occasion d'enrichir le dĂ©bat. À l'inverse, si ce que vous vous apprĂȘtez Ă  dire ne permet pas de faire avancer la conversation, ne le dites pas. Le silence n'est pas dĂ©nuĂ© d'intĂ©rĂȘt, il permet en effet d'observer le comportement des autres. 2Prenez garde Ă  votre dĂ©bit de paroles. Si votre interlocuteur n'a pas formulĂ© plus de trois phrases entiĂšres au cours des trois derniĂšres minutes, c'est que vous parlez trop. DĂšs l'instant oĂč vous vous rendez compte que vous n'avez pas respectĂ© cette rĂšgle des trois phrases, vous devez immĂ©diatement poser une question ouverte et Ă©couter la rĂ©ponse qui vous est donnĂ©e [1] . 3Modifiez votre perception du silence. Voyez-le comme une compĂ©tence Ă  dĂ©velopper, au mĂȘme titre que la maitrise du logiciel Excel ou que les qualitĂ©s managĂ©riales. Donnez-vous pour objectif de ne pas prendre part aux ragots, ne papotez pas avec votre voisin en rĂ©union, n'Ă©voquez pas vos problĂšmes personnels sur votre lieu de travail. Votre supĂ©rieur hiĂ©rarchique vous accordera ainsi plus de crĂ©dit et vous trouvera plus professionnelle [2] . 4Faites de vos silences une force. Chaque fois que vous faites l'effort de garder le silence alors que vous auriez envie de dire ce que vous pensez, vous donnez plus de poids Ă  vos prises de paroles futures. Vous pouvez mettre en Ɠuvre cette tactique lors des rĂ©unions et vous vous apercevrez trĂšs rapidement que vous gagnerez le respect de vos collĂšgues en Ă©vitant d'Ă©noncer des banalitĂ©s. 5 NĂ©gociez en silence. Lorsqu'un interlocuteur vous fait une suggestion, vous pouvez ne rien rĂ©pondre ou vous contenter d'un simple hochement de tĂȘte, ce qui a tendance Ă  mettre l'autre mal Ă  l'aise. Et s'il se trouve qu'il ou elle est suffisamment mal Ă  l'aise pour se sentir obligĂ©e de proposer une option, vous prenez immĂ©diatement le dessus sur la nĂ©gociation qui s'engage [3] . Vous apprendrez peut-ĂȘtre des informations qui gagnent Ă  ĂȘtre connues en ne donnant votre rĂ©ponse qu'aprĂšs que tout le monde a parlĂ©. 1Accordez deux minutes de parole Ă  chacune. N'interrompez jamais quelqu'un qui est bouleversĂ©e ou en colĂšre avant ce laps de temps de deux minutes, car c'est la durĂ©e minimum qu'il lui faut pour vider son sac. Laissez la personne en face de vous terminer ce qu'elle a Ă  dire, puis rĂ©pondez je suis dĂ©solĂ©e, ça a l'air terrible » pour montrer que vous comprenez son dĂ©sarroi. 2Sachez vous arrĂȘter. Si vous ĂȘtes sur le point de dire je ne veux pas te faire de peine » ou je dĂ©testerais avoir Ă  te dire que je t'avais prĂ©venu », n'allez pas plus loin. Rien de bon n'est jamais sorti d'une phrase qui dĂ©bute de cette façon et se poursuit par un mais ». Vous ne faites pas avancer les choses et vous risquez de blesser. 3Patientez 15 secondes aprĂšs une question. Si lors d'un diner vous souhaitez lancer une conversation agrĂ©able, posez des questions ouvertes puis laissez la parole Ă  votre interlocuteur. Le besoin que l'on a de vouloir continuer Ă  trop parler tout de suite empĂȘche parfois les autres de rĂ©flĂ©chir Ă  ce que l'on vient de leur demander et d'exprimer leur point de vue sur le sujet. 4Taisez-vous plutĂŽt que de dire du mal. Faites vĂŽtre l'adage suivant mieux vaut ne rien dire du tout si l'on n'a rien d'agrĂ©able Ă  dire » et mettez-le en application la prochaine fois que vous aurez envie de vous plaindre auprĂšs de quelqu'un ou bien de vous disputer avec lui. Vous passerez instantanĂ©ment pour une personne plus positive aux yeux de votre entourage [4] . 5Écrivez. Mettez un terme aux discussions et lancez-vous dans la rĂ©daction d'un journal intime. Si vous trouvez que ces derniers temps les conversations que vous avez eues avec vos enfants ou votre conjointe ont plus Ă©tĂ© des sources de frustrations que de rĂ©confort, couchez vos pensĂ©es sur le papier pour les mettre en ordre avant de les exprimer Ă  haute voix [5] . 6DĂ©tendez-vous. Pratiquez quotidiennement une activitĂ© qui vous relaxe. Le dĂ©sordre dans votre crĂąne risque de vous pousser Ă  parler plus que de raison. Accordez-vous chaque jour au moins 10 minutes pour vous reconnecter Ă  vos pensĂ©es, que ce soit grĂące Ă  la mĂ©ditation, au yoga, Ă  la lecture ou Ă  la contemplation d'Ɠuvres d'art. 1RĂ©flĂ©chissez avant d'Ă©crire. Mettez les prises de parole virtuelles sur le mĂȘme plan que celles de la vie rĂ©elle. Vous devez de la mĂȘme façon vous donner pour rĂšgle d'apporter une valeur ajoutĂ©e » Ă  la conversation pour ĂȘtre certaine de ne pas parler juste pour parler. Dites-vous bien que chaque fois que vous envoyez un SMS ou un e-mail inutile ou que vous postez un statut sans intĂ©rĂȘt sur un rĂ©seau social, vous perdez votre temps et vous le faites perdre aux autres. 2 Bannissez l'utilisation de la fonction rĂ©pondre Ă  tous ». Vous ne voudriez certainement pas ĂȘtre vue parmi vos amises ou vos collĂšgues comme la personne qui inonde leur boite de courriers Ă©lectroniques qui ne servent Ă  rien. Si vous souhaitez rĂ©pondre Ă  un message, tĂ©lĂ©phonez Ă  son expĂ©diteur ou bien ne rĂ©pondez qu'Ă  celui qui est directement concernĂ© par le sujet Ă©voquĂ©. Cette rĂšgle est Ă©galement valable pour les SMS. Si vous ĂȘtes membre d'un groupe de discussion par SMS, ne rĂ©pondez par un message commun que si l'ensemble du groupe attend votre rĂ©ponse. 3Laissez de cĂŽtĂ© la politique et la religion. Les commentaires politiques ou religieux n'ont pas leur place sur Facebook ou sur les groupes de discussion en ligne. Ne lancez jamais une conversation sur des thĂšmes sensibles avec vos amises sur les rĂ©seaux sociaux, car ces derniers ne permettent absolument pas d'exprimer les nuances et l'Ă©motion nĂ©cessaires pour aborder de tels sujets. Évoquez ces questions uniquement lorsque vous les voyez dans le monde rĂ©el. 4Dites-vous que c'est pour toujours ». Avant de publier un commentaire ou un statut sur un rĂ©seau social, souvenez-vous toujours qu'une copie de ce que vous Ă©crivez restera Ă  jamais gravĂ©e quelque part sur le disque dur ou le serveur de quelqu'un d'autre. Demandez-vous chaque fois si vous acceptez l'Ă©ventualitĂ© que vos amises ou vos enfants soient en mesure de relire vos propos du moment des annĂ©es plus tard. 5DĂ©crochez le tĂ©lĂ©phone. Quand vous avez envie de publier quelque chose sur internet, appelez quelqu'un pour le lui dire par tĂ©lĂ©phone. Si vous estimez que l'information ne mĂ©rite pas de le dĂ©ranger ou d'y consacrer du temps, c'est probablement qu'il n'est pas non plus nĂ©cessaire de l'Ă©crire sur la toile. 6Pensez Ă  l'aspect juridique. Sur internet, vos publications ouvertes au public peuvent ĂȘtre lues par votre conjointe, vos enfants, votre employeur ou mĂȘme par la police. Les propos tenus en ligne peuvent Ă©galement ĂȘtre retenus contre vous dans le cadre d'un procĂšs [6] . À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 14 358 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ?

taire traĂźner: traiter: aprĂšs: air: prĂšs: dĂšs: vraiment: nĂ©cessaire: mĂȘler: semaine: auprĂšs: caractĂšre: prĂȘt: matiĂšre: entraĂźner : connaissance 6)Une chanson Des hommes pareils by Francis Cabrel on Grooveshark. Des hommes pareils, Francis Cabrel Vous, vous ĂȘtes et nous, nous sommes Des hommes pareils Plus ou moins nus sous le soleil MĂȘmes cƓurs entre les mĂȘmes Ă©paules

Conjugaison Conjugaison Apprendre Conjugaison du verbe apprendre Ă  la forme nĂ©gative Indicatif je n'apprends pas tu n'apprends pas il n'apprend pas nous n'apprenons pas vous n'apprenez pas ils n'apprennent pas je n'ai pas appris tu n'as pas appris il n'a pas appris nous n'avons pas appris vous n'avez pas appris ils n'ont pas appris je n'apprenais pas tu n'apprenais pas il n'apprenait pas nous n'apprenions pas vous n'appreniez pas ils n'apprenaient pas je n'avais pas appris tu n'avais pas appris il n'avait pas appris nous n'avions pas appris vous n'aviez pas appris ils n'avaient pas appris je n'appris pas tu n'appris pas il n'apprit pas nous n'apprĂźmes pas vous n'apprĂźtes pas ils n'apprirent pas je n'eus pas appris tu n'eus pas appris il n'eut pas appris nous n'eĂ»mes pas appris vous n'eĂ»tes pas appris ils n'eurent pas appris je n'apprendrai pas tu n'apprendras pas il n'apprendra pas nous n'apprendrons pas vous n'apprendrez pas ils n'apprendront pas je n'aurai pas appris tu n'auras pas appris il n'aura pas appris nous n'aurons pas appris vous n'aurez pas appris ils n'auront pas appris Subjonctif que je n'apprenne pas que tu n'apprennes pas qu'il n'apprenne pas que nous n'apprenions pas que vous n'appreniez pas qu'ils n'apprennent pas que je n'aie pas appris que tu n'aies pas appris qu'il n'ait pas appris que nous n'ayons pas appris que vous n'ayez pas appris qu'ils n'aient pas appris que je n'apprisse pas que tu n'apprisses pas qu'il n'apprĂźt pas que nous n'apprissions pas que vous n'apprissiez pas qu'ils n'apprissent pas que je n'eusse pas appris que tu n'eusses pas appris qu'il n'eĂ»t pas appris que nous n'eussions pas appris que vous n'eussiez pas appris qu'ils n'eussent pas appris Conditionnel je n'apprendrais pas tu n'apprendrais pas il n'apprendrait pas nous n'apprendrions pas vous n'apprendriez pas ils n'apprendraient pas je n'aurais pas appris tu n'aurais pas appris il n'aurait pas appris nous n'aurions pas appris vous n'auriez pas appris ils n'auraient pas appris ImpĂ©ratif n'apprends pas n'apprenons pas n'apprenez pas n'aie pas appris n'ayons pas appris n'ayez pas appris Infinitif PassĂ© ne pas avoir appris Participe PassĂ© appris n'ayant pas appris GĂ©rondif PrĂ©sent en n'apprenant pas PassĂ© en n'ayant pas appris Options du moteur de conjugaison Forme pronominale Choix de la voix Choix de l'auxiliaire Choix du genre Forme nĂ©gative Forme interrogative Couleurs RĂšgles de conjugaison Le verbe apprendre est du troisiĂšme groupe. Ce verbe est donc un verbe irrĂ©gulier qui ne suit pas les conjugaisons rĂ©guliĂšres du premier ou du second groupe. Le verbe apprendre est conjuguĂ© Ă  la forme nĂ©gative. Le placement de l'adverbe de nĂ©gation dĂ©pend des cas - L'adverbe ne » se place aprĂšs le pronom et avant le verbe. - Aux temps simples les mots de la nĂ©gation ne ...pas », ne...plus », ne...jamais », etc... entourent le verbe apprendre. - Aux temps composĂ©s ou Ă  la voix passive les mots de la nĂ©gation entourent l'auxiliaire. Verbe apprendre Le verbe apprendre est un verbe du 3Ăšme groupe. Il est trĂšs frĂ©quemment employĂ© en conjugaison. Le verbe apprendre possĂšde la conjugaison des verbes en -endre Le verbe apprendre se conjugue avec l'auxiliaire avoir. Le verbe apprendre est de type transitif direct. Le verbe apprendre peut se conjuguer Ă  la forme pronominale S'apprendre La voix passive peut ĂȘtre utilisĂ©e pour le verbe apprendre car celui-ci est de type transitif direct. Sommaire Conjugaison d'apprendre RĂšgles de conjugaison d'apprendre Conjugaison d'apprendre Ă  l'indicatif Conjugaison d'apprendre au subjonctif Conjugaison d'apprendre au conditionnel Conjugaison d'apprendre Ă  l'impĂ©ratif Synonymes d'apprendre DĂ©finition d'apprendre Apprendre Ă  toutes les formes Apprendre Ă  tous les temps Verbes de conjugaison similaire Verbes frĂ©quents en conjugaison Partagez cette conjugaison Synonymes du verbe apprendre Voici la liste des synonymes du verbe apprendre DĂ©finition du verbe apprendre APPRENDRE v. tr. AcquĂ©rir une connaissance. Apprendre une langue. Apprendre les mathĂ©matiques, la gĂ©ographie, la jurisprudence, etc. Apprendre Ă  lire, Ă  Ă©crire. Apprendre Ă  danser. J'ai appris par une longue expĂ©rience que... C'est un homme avec qui il y a toujours quelque chose Ă  apprendre. Il apprit l'art de la guerre sous ce grand capitaine. Apprendre les usages de la bonne sociĂ©tĂ©. Une science ne s'apprend point sans peine. Les usages de la sociĂ©tĂ© s'apprennent en frĂ©quentant le monde. Il signifie aussi Contracter une disposition, une habitude. Il apprit Ă  rĂ©gler ses passions. J'ai appris de vous Ă  modĂ©rer mes dĂ©sirs. N'apprendrez-vous jamais Ă  vous taire? J'ai appris Ă  mes dĂ©pens Ă  me dĂ©fier de signifie Ă©galement ConnaĂźtre par une information. Qu'est-ce que j'apprends? Quelle nouvelle avez-vous apprise? J'apprends que vous devez partir ce soir. Ils s'apprirent rĂ©ciproquement tout ce qu'ils avaient fait depuis leur sĂ©paration. Un malheur s'apprend plus vite qu'une bonne signifie encore Retenir dans sa mĂ©moire. Apprendre quelque chose par cƓur. Apprendre des vers, une leçon, un rĂŽle. Les vers s'apprennent plus facilement que la prose. Absolument, Il apprend bien; il refuse d' signifie aussi Enseigner, donner quelque connaissance Ă  une personne, faire savoir. C'est lui qui m'a appris ce que je sais. Le maĂźtre qui lui a appris le dessin. Il nous a appris de grandes nouvelles. On m'apprend qu'il se marie. Il y a des choses que l'usage seul apprend. La tradition nous apprend que... Cette mĂ©saventure lui apprendra Ă  ĂȘtre circonspect, Ă  se conduire avec prudence. Par menace, Je lui apprendrai bien Ă  vivre, je lui apprendrai bien son devoir, Je le rangerai Ă  son devoir. Je lui apprendrai Ă  parler, Je le forcerai de parler avec plus de convenance, de respect. Je vous apprendrai Ă  mentir, Je vous apprendrai ce qu'il en coĂ»te de C'est un homme mal appris, C'est un homme qui paraĂźt n'avoir point reçu d'Ă©ducation. Voyez MALAPPRIS. Tout ou partie de cette dĂ©finition est extrait du Dictionnaire de l'AcadĂ©mie française, huitiĂšme Ă©dition, 1932-1935 Verbes de conjugaison similaire Voici la liste complĂšte des verbes possĂ©dant une conjugaison identique au verbe apprendre Verbes frĂ©quents en conjugaison Voici la liste des verbes frĂ©quemment employĂ©s en conjugaison. Ces verbes sont gĂ©nĂ©ralement employĂ©s comme modĂšles de conjugaison Auxiliaires Verbes modĂšles du premier groupe Verbes modĂšles du deuxiĂšme groupe Verbes modĂšles du troisiĂšme groupe
Commentapprend-on Ă  Ă©crire en sciences sociales ? Par quels dispositifs ouvrir cette pratique Ă  notre rĂ©flexion ? Les sciences sociales articulent de multiples opĂ©rations de recherche : l'enquĂȘte, le traitement des matĂ©riaux et leur utilisation dans une analyse mobilisent de nombreuses formes d'Ă©criture. Ainsi, Ă©crire est une opĂ©ration de recherche et de pensĂ©e.
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