La garde Ă vue de la femme qui avait provoquĂ© une chute sur le Tour de France a Ă©tĂ© prolongĂ©e, garde Ă vue de la spectatrice soupçonnĂ©e d'ĂȘtre Ă l'origine samedi 26 juin, en Bretagne, d'une chute massive dans le peloton du Tour de France lors de la 1re Ă©tape, qui a fait plusieurs blessĂ©s parmi les coureurs, a Ă©tĂ© prolongĂ©e, a annoncĂ© jeudi 1er juillet le parquet de Brest, assurant que la jeune femme avait exprimĂ© un "sentiment de honte". "La garde Ă vue est prolongĂ©e ce jour afin de permettre la finalisation des actes en cours", a indiquĂ© le procureur de la RĂ©publique de Brest Camille Miansoni lors d'une confĂ©rence de presse, prĂ©cisant qu'il s'agissait notamment de poursuivre les investigations sur "les aspects mĂ©dico-lĂ©gaux", certains coureurs blessĂ©s ayant poursuivi la course. "La mise en cause a exprimĂ© un sentiment de honte, de peur face aux consĂ©quences de son acte. Elle se dit angoissĂ©e par le retentissement mĂ©diatique de ce qu'elle appelle 'sa bĂȘtise'", a-t-il soulignĂ©, prĂ©cisant qu'elle avait Ă©tĂ© placĂ©e en garde Ă vue pour "mise en danger d'autrui par manquement dĂ©libĂ©rĂ© Ă une obligation de prudence et de sĂ©curitĂ©", ainsi que pour "blessures involontaires avec incapacitĂ© n'excĂ©dant pas trois mois". Elle encourt au maximum une peine de deux ans d'emprisonnement, a-t-il prĂ©cisĂ©. La jeune femme, ĂągĂ©e de trente ans et rĂ©sidant dans le Nord-FinistĂšre, s'est rendue mercredi Ă la mi-journĂ©e Ă la gendarmerie de Landerneau, chargĂ©e de l'enquĂȘte. Cependant, les gendarmes l'avaient "formellement identifiĂ©e" le matin mĂȘme et s'apprĂȘtaient Ă aller l'interpeller au moment oĂč elle s'est prĂ©sentĂ©e. Le commandant du groupement de gendarmerie du FinistĂšre, le colonel Nicolas Duvinage, a lancĂ© de son cĂŽtĂ©, lors de la confĂ©rence de presse, un appel au calme sur les rĂ©seaux sociaux, Ă©voquant des messages "frisant l'appel Ă la violence". "Il est important de garder la tĂȘte froide sur cette affaire", a-t-il estimĂ©, Ă©voquant "des fragilitĂ©s personnelles" de la mise en cause. Le Tour de France, qui avait portĂ© plainte Ă son encontre, a finalement dĂ©cidĂ© jeudi de retirer sa plainte. "Cela a pris des proportions folles", a dĂ©clarĂ© Ă l'AFP le directeur du Tour Christian Prudhomme. "Nous voulons apaiser les choses et surtout que le message passe auprĂšs du public. Il s'agit de rappeler les mesures de prĂ©caution sur la route du Tour", a-t-il dit. Une autre plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par l'association suisse Cyclistes professionnels associĂ©s, a prĂ©cisĂ© M. Miansoni. "Il y a toujours eu des imprudences de spectateurs pendant le Tour", a soulignĂ© auprĂšs de l'AFP JoĂ«l Pelier, ancien coureur professionnel. "Dans tous les sports il y a des dangers et puis la particularitĂ© du cyclisme c'est que c'est un sport qui se pratique sur la voie publique", a ajoutĂ© celui qui a participĂ© Ă quatre Tours de France entre 1985 et 1989. Samedi, lors de la premiĂšre Ă©tape du Tour, une spectatrice qui agitait une pancarte en tournant le dos au sens de la course avait Ă©tĂ© percutĂ©e par le peloton, provoquant la chute de nombreux coureurs Ă 45 km de l'arrivĂ©e. Plusieurs cyclistes ont Ă©tĂ© blessĂ©s et ont dĂ» abandonner l'Ă©preuve Ă la suite de l'accident. Un appel Ă tĂ©moins avait Ă©tĂ© lancĂ© dans la soirĂ©e pour la retrouver. Sur la pancarte de la femme, vĂȘtue d'un cirĂ© jaune et portant une casquette verte, on pouvait lire "Allez opi-omi!", ce qui signifie en allemand "Allez papy-mamie!". Il s'agissait "d'un message affectueux Ă l'attention de ses grands-parents", a expliquĂ© M. Miansoni, prĂ©cisant que sa grand-mĂšre Ă©tait d'origine allemande. â France tv sport francetvsport June 26, 2021 Depuis le dĂ©but, le Tour a Ă©tĂ© marquĂ© par plusieurs chutes spectaculaires.
Or chez Hugo, il y a toujours de la lumiĂšre dans les tĂ©nĂšbres : « A celle qui est restĂ©e en France » est le dernier poĂšme du recueil, en mĂȘme temps quâune dĂ©dicace Ă sa fille.Pour dĂ©terminer les rĂ©ponses Ă apporter Ă une crise Ă©conomique, il est utile de tirer des enseignements du passĂ©. Mais la crise actuelle dĂ©clenchĂ©e par le Coronavirus Covid-19 ne ressemble Ă aucune autre, ce qui complique la tĂąche des gouvernements et des banques centrales. La crise de 1929 Le krach boursier dâoctobre 1929 a dĂ©clenchĂ© la premiĂšre grande crise depuis le dĂ©veloppement de lâĂ©conomie capitaliste moderne au XIXĂšme siĂšcle. Elle a Ă©tĂ© causĂ©e par une bulle boursiĂšre et immobiliĂšre, alimentĂ©e par du crĂ©dit abondant, principalement aux Ătats-Unis. Quand les prix des actions et de lâimmobilier se sont brutalement retournĂ©s, de nombreux spĂ©culateurs endettĂ©s ont fait faillite. En consĂ©quence, les banques ont Ă nouveau Ă©tĂ© en difficultĂ©, et la crise sâest propagĂ©e Ă lâensemble de lâĂ©conomie et au reste du monde. De plus, la rĂ©ponse inadaptĂ©e du prĂ©sident Herbert Hoover, qui nâa pas soutenu lâĂ©conomie via la dĂ©pense publique, a aggravĂ© la crise. Durant la Grande dĂ©pression des annĂ©es 1930, le PIB mondial aurait baissĂ© dâenviron 15 %, et le PIB des Ătats-Unis dâenviron 10 %. La notion de produit intĂ©rieur brut PIB a Ă©tĂ© inventĂ©e en 1932 par Simon Kuznets et sâest gĂ©nĂ©ralisĂ©e aprĂšs la seconde guerre mondiale. Les chiffres du PIB avant 1945 ne sont donc que des estimations calculĂ©es rĂ©trospectivement. La Seconde guerre mondiale Bien que la Seconde guerre mondiale soit rarement abordĂ©e sous un angle Ă©conomique, elle a entraĂźnĂ© un plongeon de la richesse produite sauf dans les pays nâayant pas connu de combats sur leur sol, comme les Ătats-Unis. En effet, la guerre a simultanĂ©ment comprimĂ© la demande la population diminue sa consommation en pĂ©riode troublĂ©e et lâoffre destruction dâusines, de capital, pertes humainesâŠ. Ainsi, le PIB de la France sâest contractĂ© pratiquement de moitiĂ© entre 1940 et 1944. Le choc pĂ©trolier de 1973 En 1973, lâOrganisation des Pays Exportateurs de PĂ©trole OPEP coupe sa production en rĂ©ponse au soutien amĂ©ricain Ă IsraĂ«l lors de la Guerre du Kippour. Dans la foulĂ©e, le prix du pĂ©trole brut est multipliĂ© par quatre. Ce choc pĂ©trolier provoque une crise de lâoffre les coĂ»ts augmentent pour les entreprises productrices et de la demande les prix sont plus Ă©levĂ©s pour les consommateurs. Cette crise conduit Ă une contraction du PIB de 1 % en France. La crise du SystĂšme MonĂ©taire EuropĂ©en SME en 1993 En 1993, le PIB français se contracte de 0,6 % suite Ă la crise du SME. Cette crise rĂ©sulte de la difficultĂ© dâaccorder les taux de change entre les pays europĂ©ens avant la crĂ©ation de lâeuro la monnaie unique est dâailleurs vue comme un moyen dâĂ©viter ce type de crise. Le mĂ©canisme Ă©conomique de cette crise est plus complexe que les prĂ©cĂ©dentes, nous en prĂ©sentons ici une explication simplifiĂ©e Ă cette Ă©poque, les pays europĂ©ens sâengageaient Ă maintenir leurs taux de change fixes. Or, la rĂ©unification allemande entraĂźne une forte hausse de lâinvestissement pour Ă©quiper lâex-Allemagne de lâest, plus pauvre que lâAllemagne de lâouest. Cela conduit Ă une hausse des taux dâintĂ©rĂȘt en Allemagne plus de demande de capital conduit Ă une hausse de son prix, donc du taux dâintĂ©rĂȘt, ce qui entraĂźne une apprĂ©ciation du Deutsche mark si les taux sont plus Ă©levĂ©s en Allemagne, les investisseurs vont y placer leur argent, donc achĂštent du Deutsche mark, ce qui entraĂźne une augmentation de sa valeur. Pour maintenir la paritĂ© avec le Deutsche mark, la Banque de France est contrainte dâaugmenter les taux dâintĂ©rĂȘt en France, ce qui conduit Ă une contraction de lâinvestissement et de la consommation. La crise des subprimes en 2008 La crise de 2008, dite des subprimes » est assez similaire Ă celle de 1929. Elle est due Ă lâĂ©clatement dâune bulle spĂ©culative immobiliĂšre, qui a conduit Ă une crise bancaire, puis Ă©conomique. Partie des Ătats-Unis, elle sâest propagĂ©e au monde entier. En France, le PIB sâest contractĂ© de 2,9 % en 2009, cette crise a donc Ă©tĂ© la plus violente depuis 1945. La crise du coronavirus ou Covid-19 La crise sanitaire actuelle est en train de dĂ©clencher une crise Ă©conomique mondiale. Lâimpact exact de cette crise est encore difficile Ă quantifier, mais le choc risque dâĂȘtre extrĂȘmement violent dans le monde entier, bien supĂ©rieur Ă la crise de 2008-2009. Par exemple, la banque Goldman Sachs prĂ©voit une contraction du PIB amĂ©ricain de 24 % au second trimestre 2020. Cette crise ne ressemble pas aux prĂ©cĂ©dentes. Elle nâest pas causĂ©e par lâĂ©clatement dâune bulle la baisse des bourses est la consĂ©quence et non la cause de la crise, ni par un problĂšme dâajustement des taux de change, ni par une envolĂ©e du prix du pĂ©trole celui-ci sâeffondre, ni par des destructions massives causĂ©es par des bombardements. Le problĂšme Ă©conomique principal est le confinement de la population qui rĂ©duit la demande les magasins non-essentiels sont fermĂ©s et les consommateurs confinĂ©s et lâoffre beaucoup de travailleurs sont bloquĂ©s chez eux. LâĂ©pidĂ©mie de grippe espagnole » de 1918 pourrait servir de point de repĂšre. Mais les Ă©conomies europĂ©ennes, alors en pleine guerre, ne fonctionnaient pas selon leur cours normal, ce qui rend toute comparaison hasardeuse. Face Ă cette crise inĂ©dite, lâurgence est dâĂ©viter une envolĂ©e du chĂŽmage et des faillites en cascade. Les banques centrales du monde entier ont ainsi baissĂ© les taux dâintĂ©rĂȘt et augmentĂ© les programmes de rachat dâactifs, et les gouvernements augmentent leurs dĂ©penses pour aider les entreprises et les mĂ©nages en difficultĂ©.Dun drame sourd, longtemps restĂ© dans lâangle mort des politiques et de la sociĂ©tĂ©, comme lâobservent nos deux reporters, DorothĂ©e Werner et Catherine Robin, dans notre dossier page 74. Pour quâun tabou se brise, il faut accepter dâen entendre lâhorreur. Et pour lâentendre, il faut des voix fortes : celle de Brigitte Macron, qui est sortie de sa rĂ©serve pour parler de cette Citation Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France DĂ©couvrez une citation Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France - un dicton, une parole, un bon mot, un proverbe, une citation ou phrase Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France issus de livres, discours ou entretiens. Une SĂ©lection de 3 citations et proverbes sur le thĂšme Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France. 3 citations > Citation de Victor Hugo n° 131809 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesDeviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France de Victor HugoRĂ©fĂ©rences de Victor Hugo - Biographie de Victor HugoPlus sur cette citation >> Citation de Victor Hugo n° 131804 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 466 votesLes fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucher Par leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes !Les Contemplations 1856, VII, A celle qui est restĂ©e en France de Victor HugoRĂ©fĂ©rences de Victor Hugo - Biographie de Victor HugoPlus sur cette citation >> Citation de Victor Hugo n° 84218 - Ajouter Ă mon carnet de citations Notez cette citation - Note moyenne sur 467 votes< Page 1/1Votre commentaire sur ces citations Citation Age Citation Animal Citation AmitiĂ© Citation Amour Citation Art Citation Avenir Citation BeautĂ© Citation Avoir Citation Bonheur Citation Conscience Citation Couple Citation Confiance Citation Courage Citation Culture Citation DĂ©sir Citation Dieu Citation Education Citation Enfant Citation Espoir Citation Etre Citation Faire Citation Famille Citation Femme Citation Guerre Citation Homme Citation Humour Citation Jeunesse Citation Joie Citation Justice Citation LibertĂ© Citation Mariage Citation MĂ©re Citation Monde Citation Morale Citation Naissance Citation Nature Citation Paix Citation Passion Citation PĂšre Citation Peur Citation Plaisir Citation Politique Citation Raison Citation Religion Citation RĂȘve Citation Richesse Citation Sagesse Citation Savoir Citation Science Citation SĂ©duction Citation SociĂ©tĂ© Citation Souffrance Citation Sport Citation Temps Citation TolĂ©rance Citation Travail Citation VĂ©ritĂ© Citation Vie Citation Vieillesse Citation Voyage ThĂšmes populaires + Sujet A celle qui est restĂ©e en France -III- Dim 29 Mai - 19:41: V Ă doux commencements d'azur qui me trompiez, Ă bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s ! J'ai le droit
Sile mineur est prĂ©venu (on considĂšre une personne comme « prĂ©venue » dĂšs lors que son jugement nâest pas dĂ©finitif ou quâil est en attente dâun procĂšs initial), le magistrat saisi du dossier peut affecter un mineur soit dans un quartier mineurs dâun Ă©tablissement pĂ©nitentiaire, soit dans un Ă©tablissement pĂ©nitentiaire spĂ©cialisĂ© pour mineurs (6 EPM en France).
Découvrezle poÚme "A celle qui est restée en France" écrit par Victor HUGO et publié en 1856. Ce poÚte de France est né en 1802, mort en 1885. "A celle qui est restée en France" de HUGO est
En fin de semaine derniĂšre, les tempĂ©ratures ont battu tous les records de chaleur aussi bien en Antarctique qu'en Arctique. Non loin du pĂŽle Sud, elles Ă©taient jusquâĂ 40 °C supĂ©rieures aux moyennes saisonniĂšres. Des hausses liĂ©es aux caprices des âriviĂšres atmosphĂ©riquesâ. Des tempĂ©ratures allant jusqu' 40 °C au-delĂ des normales saisonniĂšres en Antarctique et entre 20 et 30 °C de plus que d'habitude Ă certains endroits en Arctique. Les deux rĂ©gions polaires ont connu simultanĂ©ment une vague de chaleur inĂ©dite aux alentours du vendredi 18 mars. "Une telle coĂŻncidence est trĂšs inhabituelle", reconnaĂźt Julienne Stroeve, spĂ©cialiste du climat polaire Ă l'University College de Londres, contactĂ©e par France 24. C'est la montĂ©e en flĂšche du thermomĂštre en Antarctique qui a attirĂ© l'attention des scientifiques en premier. "Les tempĂ©ratures enregistrĂ©es, mĂȘme sur le plateau Antarctique [situĂ© Ă plus de 2 000 mĂštres d'altitude en moyenne], Ă©taient absolument absurdes", souligne Jonathan Wille, postdoctorant et spĂ©cialiste de la mĂ©tĂ©o et du climat en Antarctique Ă l'Institut des gĂ©osciences de l'environnement Ă l'UniversitĂ© Grenoble Alpes, contactĂ© par France 24. Antarctic heatwave summary1/3 For six days at Concordia 3 233 m the values were above the monthly high °C on 12 March 2007 and for a day above the annual high °C on 17 December 2016Day 16 °C17 °C18 °C19 °C20 °C21 °C Stefano Di Battista pinturicchio_60 March 23, 2022 Ă plus de 3 000 m d'altitude, -11,5 °C au lieu de -40 °CIl faisait ainsi plus qu'anormalement doux Ă la station Concordia qui se trouve Ă plus de 3 000 mĂštres d'altitude dans l'est de l'Antarctique. La tempĂ©rature est, en effet, montĂ©e Ă -11,5 °C alors qu'il fait gĂ©nĂ©ralement plutĂŽt entre - 40 °C et - 50 ° C dans cette rĂ©gion Ă cette pĂ©riode de l'annĂ©e."La barriĂšre topographique formĂ©e par le dĂ©nivelĂ© dans l'est de l'Antarctique fait que le climat y est trĂšs stable et les tempĂ©ratures ne devraient jamais dĂ©passer les -30 °C", explique Ă France 24 Martin Siegert, un glaciologue Ă l'Imperial College de Londres qui n'en revient pas des relevĂ©s de tempĂ©ratures rĂ©alisĂ©s dans cette partie du globe la semaine derniĂšre. En 65 ans d'observations mĂ©tĂ©orologiques dans cette partie proche du pĂŽle Sud - qui se trouve Ă plus de 4 000 km de l'Australie -, un tel pic de chaleur ne s'Ă©tait jamais produit. Mais le thermomĂštre est restĂ© sous les 0° C, ce qui a permis d'Ă©viter une fonte des glaces "qui aurait Ă©tĂ© complĂštement inĂ©dite", note Martin Siegert.>> Ă lire aussi sur France 24 En Antarctique, les jours du "glacier de l'Apocalypse" sont comptĂ©sDe l'autre cĂŽtĂ© du globe, dans la rĂ©gion Arctique, le thermomĂštre a dangereusement flirtĂ© avec les tempĂ©ratures de dĂ©gel alors mĂȘme "qu'on est encore Ă la fin de la pĂ©riode froide", souligne Martin Siegert. Ă certains endroits, comme sur l'Ăźle de Hopen au nord de la NorvĂšge et au sud de l'archipel de Svalbard, "une tempĂ©rature de 3,9 °C a Ă©tĂ© enregistrĂ©e, ce qui ne s'est jamais produit depuis le dĂ©but des relevĂ©s en 1944", indique sur Twitter Ketil Isaksen, un climatologue la vague de chaleur en Arctique est "moins inhabituelle que celle en Antarctique", souligne Julienne Stroeve. Cette rĂ©gion du monde est la plus durement affectĂ©e par le rĂ©chauffement climatique - les tempĂ©ratures y augmentent trois fois plus vite qu'ailleurs en moyenne - et les Ă©vĂ©nements mĂ©tĂ©o extrĂȘmes commencent Ă s'y multiplier. Il n'en demeure pas moins que "la magnitude de ce pic de chaleur est surprenante", estime Martin Siegert. Pour lui, il pourrait avoir pour corollaire une saison des fontes de glaces qui commencerait un peu plus tĂŽt que d'habitude. En gĂ©nĂ©ral, le dĂ©gel dĂ©bute Ă la fin du mois de mars et dure jusqu'en septembre dans la rĂ©gion l'air chaud d'Espagne et de Nouvelle-ZĂ©landeSi ces records historiques se sont produits en mĂȘme temps dans les deux rĂ©gions polaires, "c'est une coĂŻncidence", assure Julienne Stroeve. "Il n'y a presque aucun lien entre les mouvements d'air qui façonnent la mĂ©tĂ©o en Arctique et en Antarctique", prĂ©cise Martin dans les deux cas, ce sont des riviĂšres atmosphĂ©riques qui sont Ă l'origine de ce rĂ©chauffement soudain des pĂŽles. Il s'agit de couloirs d'air qui, comme des tapis roulants volant, transportent des grandes quantitĂ©s de vapeur d'eau sur de longues expliquer le phĂ©nomĂšne dans la rĂ©gion Arctique, il faut descendre "vers le sud-ouest de l'Espagne et le nord de l'Afrique, d'oĂč est partie la riviĂšre atmosphĂ©rique qui a transportĂ© toute l'humiditĂ© vers le nord et surtout dans la rĂ©gion de la SibĂ©rie", explique Jonathan Wille. En Antarctique, le phĂ©nomĂšne a Ă©tĂ© plus complexe. Il y a bien eu une riviĂšre atmosphĂ©rique qui a pris son origine "Ă l'extrĂ©mitĂ© sud-est de l'Australie et en Nouvelle-ZĂ©lande", remarque le spĂ©cialiste de l'universitĂ© de ce n'est pas tout. En atteignant les cĂŽtes de l'Antarctique, cet air plus chaud a engendrĂ© des pluies et, un peu plus en altitude, de la neige. Ensuite, au lieu de se disperser et repartir vers le nord, ce courant atmosphĂ©rique est restĂ© sur place et s'est mĂȘme engouffrĂ© toujours plus vers le pĂŽle Sud. "C'est une riviĂšre atmosphĂ©rique qui est allĂ©e plus vite, est restĂ©e plus longtemps au-dessus de l'Antarctique et a poussĂ© plus au sud que d'autres" qui ont atteint ce continent, rĂ©sume Jonathan Wille. Une "bizarrerie mĂ©tĂ©o ou un Ă©vĂ©nement prĂ©curseur" ?"Il serait tentant de mettre ces anomalies sur le compte du rĂ©chauffement climatique", reconnaĂźt Martin Siegert. AprĂšs tout, l'une des consĂ©quences de ces changements dus Ă l'activitĂ© humaine est que les Ă©vĂ©nements mĂ©tĂ©o extrĂȘmes - comme des pics de chaleur dans les rĂ©gions polaires ou les ouragans - deviennent plus courants. Mais pour l'instant, il est encore trop tĂŽt pour attribuer ces pics de tempĂ©rature au rĂ©chauffement climatique. "La situation est revenue Ă la normale dans les rĂ©gions polaires cette semaine, et il se peut que la mĂ©tĂ©o de la semaine derniĂšre reste un phĂ©nomĂšne isolĂ©", estime Julienne Stroeve."C'est la grande question Ă laquelle il va falloir rĂ©pondre est-ce qu'on a eu affaire Ă une bizarrerie mĂ©tĂ©o ou Ă un Ă©vĂ©nement prĂ©curseur [du climat Ă venir dans ces rĂ©gions] ?", ajoute Jonathan Wille. La question est d'autant plus importante qu'"on a eu de la chance cette fois-ci en Antarctique", estime Martin Siegert. Si la riviĂšre atmosphĂ©rique s'Ă©tait dirigĂ©e plus Ă l'ouest du continent austral - oĂč les tempĂ©ratures sont dĂ©jĂ naturellement plus douces en cette saison -, la vague d'air chaud aurait pu entraĂźner une fonte des glaces inĂ©dite. Ce qui serait une mauvaise nouvelle pour la montĂ©e des eaux.Sil ne reste quâune frontiĂšre ouverte, ce sera celle de la France ! ce sera celle de la France ! « Nous sommes en guerre ! ». Emmanuel Macron lâa rĂ©pĂ©tĂ© six fois dans son discours martial de chef de guerre contre le coronavirus ! Nous sommes en guerre mais dans le cadre dâune idĂ©ologie europĂ©iste bĂ©ate bien comprise ! Droit du sang, droit du sol, quâen est-il rĂ©ellement ? On entend souvent parler du droit du sang » et du droit du sol ». Le droit français a optĂ© pour une application partielle de chacun de ces la nationalitĂ© de lâenfant dĂ©pend de deux Ă©lĂ©ments le lieu de sa naissancela situation de ses parentsLe fameux droit du sang »Lâacquisition de la nationalitĂ© par le droit du sang » est assez un enfant a au moins un de ses parents de nationalitĂ© française, alors, il est automatiquement français, dĂšs sa naissance, par simple effet de la rĂšgle sâapplique quelque soit le lieu de naissance de lâenfant, en France ou Ă lâ nationalitĂ© française de lâenfant est donc conditionnĂ©e par deux points la filiationla nationalitĂ© française dâun parent au moinsPlusieurs questions se posent donc automatiquement suite Ă ce le lien de filiation Quid de la remise en cause du lien de filiation ?Le principe prĂ©vu par lâarticle 20-1 du code civil est que la filiation de lâenfant nâa dâeffet sur la nationalitĂ© de celui-ci que si elle est Ă©tablie durant sa minoritĂ© ».Ainsi, quand le lien de filiation est remis en cause quand lâenfant est majeur, sa nationalitĂ© française elle nâest pas remise en cause. Elle reste acquise au jour de la revanche, si le lien de filiation est remis en cause pendant la minoritĂ© de lâenfant, les consĂ©quences sont moins contestation de la filiation entraĂźne lâannulation rĂ©troactive du lien de filiation. Ainsi, au jour de la naissance de lâenfant, le ressortissant français nâest plus considĂ©rĂ© comme le pĂšre ou la mĂšre de lâenfant et sa nationalitĂ© pourrait donc en principe ĂȘtre remise en de lâadoption ?Lâadoption plĂ©niĂšre permet lâattribution de la nationalitĂ© française puisquâelle fait naĂźtre une nouvelle filiation qui se substitue Ă la filiation dâ simple en revanche, puisquâelle laisse intacte la filiation originelle, nâa aucun effet sur la la nationalitĂ© des parents La nationalitĂ© des parents sâapprĂ©cie au jour de la naissance de lâenfant et durant la si le parent se voit retirer la nationalitĂ© française ?Il est clairement Ă©tabli que si le parent françaisdu mineur perd la nationalitĂ© française pendant la majoritĂ© de son enfant, cela est sans incidence sur la nationalitĂ© de lâ revanche les choses se compliquent lĂ encore si le retrait de la nationalitĂ© française a lieu pendant la minoritĂ© de lâenfant mais aprĂšs sa retrait de la nationalitĂ© » il faut entendre dâune part la dĂ©chĂ©ance ou la perte de nationalitĂ©. Dans ce cas, la dĂ©cision nâest pas rĂ©troactive et au jour de la naissance le parent Ă©tait bien français. La nationalitĂ© de lâenfant ne semble donc pas pouvoir ĂȘtre remise en par retrait de la nationalitĂ© » on peut Ă©galement entendre lâannulation de la dĂ©claration de nationalitĂ© par mariage par exemple. Dans ce cas, la dĂ©cision est rĂ©troactive et si lâon considĂšre que le parent nâĂ©tait pas français au jour de la naissance de lâenfant, sa nationalitĂ© peut thĂ©oriquement ĂȘtre remise en si le parent acquiert la nationalitĂ© française ?Si lâun des parents acquiert la nationalitĂ© française quand son enfant est majeur, cela nâa aucune incidence sur la nationalitĂ© de lâenfant, il ne peut prĂ©tendre Ă lâacquisition de la nationalitĂ© française Ă ce un des parents Ă©trangers devient en revanche français pendant la minoritĂ© de lâenfant, il devient français Ă deux conditions le nom de lâenfant figure dans le dĂ©cret de naturalisation ou dans la dĂ©claration du parentlâenfant doit rĂ©sider habituellement avec le parent qui devient exception, si lâenfant mineur est restĂ© Ă©tranger, il peut demander la naturalisation si un de ses parents a acquis la nationalitĂ© françaiseil justifie avoir rĂ©sidĂ© en France avec son parent devenu français pendant les 5 annĂ©es qui prĂ©cĂ©dent le dĂ©pĂŽt de la plus fameux droit du solLe trĂšs dĂ©criĂ© droit du sol a une application limitĂ©e en droit effet, un enfant est français de naissance, si il est nĂ© en Franceun des parents est nĂ© soit en France ou soit en AlgĂ©rie avant le 3 juillet 1962Câest donc une double condition du droit du sol qui sâapplique lâenfant et un de ses parents doivent ĂȘtre nĂ©s en le reste, un enfant peut devenir français mais seulement Ă partir de ses 13 ans, et non depuis sa naissance, ce qui fera lâobjet dâun autre article.
Cetarticle vise les testaments conjonctifs prohibĂ©s en France (art. 968 du Code civil) comme dans de nombreux autres pays oĂč, en principe, le testament nâest valable que sâil est rĂ©digĂ© par une seule personne. La jurisprudence française a considĂ©rĂ© que cette prohibition Ă©tait une question de forme relevant de la loi du lieu de sa rĂ©daction.On connaissait la France d'en haut et celle d'en bas, mais qu'en est-il du reste ? Le photographe Raymond Depardon s'est intĂ©ressĂ© Ă cette France d'entre-deux souvent oubliĂ©e mais pourtant porteuse de l'identitĂ© tricolore et d'un certain espoirRaymond Depardon AFP est l'un des documentaristes et des photographes français majeurs de ce dernier demi-siĂšcle. Le photo-reporter a dĂ©butĂ© sa carriĂšre dans les annĂ©es 1960 avec Paris Match, pour lequel il obtient notamment un entretien-photographique exclusif avec le commandant Massoud en 1978. AprĂšs un tour du monde en 14 jours ou encore s'ĂȘtre longuement intĂ©ressĂ© au monde rural tricolore, l'?il de ce fils de paysans s'est posĂ© sur une France oubliĂ©e, celle qui est entre ville et campagne, mais qui ne fait partie d'aucun des deux mondes. "Sa" France est aujourd'hui exposĂ©e Ă la BibliothĂšque nationale de France dans le XIIIĂšme arrondissement de Paris*.La France de Depardon Raymond Depardon, ancien photojournaliste de l'agence Gamma et Magnum, a l'idĂ©e d'immortaliser cette France du milieu en 1998. Il lui faudra attendre 2004 pour monter dans son camping-car et commencer un pĂ©riple de km qui lui fit traverser pendant cinq ans l'Hexagone d'un point cardinal Ă son opposĂ©. De cette immersion dans une France oubliĂ©e, celle dont on ne parle "que lorsqu'il y survient un fait divers ou une catastrophe naturelle", Depardon ramĂšne clichĂ©s pris Ă la chambre 20X25. Parmi eux, 300 sont publiĂ©s dans un livre Ă©ditĂ© par Seuil et la BnF et 36 tirages argentiques en couleur de trĂšs grand format sont mis en avant par l'exposition, qui confronte le visiteur avec un ordinaire qui retranscrit l'essence identitaire française. Une France ni joyeuse ni tristeLoin de la France carte-postale et des beautĂ©s des monuments, la camĂ©ra de Depardon s'est arrĂȘtĂ©e sur les devantures de boucherie, les petites maisons sans prĂ©tention, les marchĂ©s des sous-prĂ©fectures et les chaussĂ©es dĂ©foncĂ©es. Digne hĂ©ritier des photographes amĂ©ricains Walker Evans 1903-1975 et Paul Strand 1890-1976, Depardon a choisi une prise de vue frontale pour une confrontation directe avec ces petits riens qui font notre grand tout. Cette France "bricolĂ©e" comme il la qualifie, l'a visiblement touchĂ© par sa tendresse et ses habitants qui ont "un peu honte" de leurs bourgs nĂ©gligĂ©s. Ce grand bout d'Hexagone que seul Google street view ose encore photographier, n'est "pas trĂšs gai" mais "pas dĂ©primĂ©", explique le photographe du rĂ©el. Les couleurs y sont d'ailleurs trĂšs prĂ©sentes du rouge, du bleu, des tons puissants pour trancher avec la monotonie de la vie. "Ce sont des couleurs presque politiques. Elles disent 'je veux exister'", analyse Raymond espoir ordinaireCette France a beaucoup plu au photographe qui avoue "un faible" pour les annĂ©es 1950. "Ăa fait tilt pour moi, ces annĂ©es formica", explique-t-il. A 68 ans, Raymond Depardon s'est amusĂ© comme un bambin Ă partir sur les routes "J'Ă©prouvais une joie trĂšs enfantine, trĂšs primaire, j'Ă©tais content d'avoir survĂ©cu au trac d'aller Ă Montbuisson en camping-car." Tel un vilain garnement Ă l'?il polisson, le photographe se souvient "Je me garais sur les places de village. Un matin, je me suis retrouvĂ© en pyjama au beau milieu d'un marchĂ© qui venait de se monter". C'est donc finalement avec un certain Ă©merveillement que Raymond Depardon dĂ©crit cette France intermĂ©diaire "Ce ne sont pas 22 rĂ©gions que l'on voit, ni 95 dĂ©partements, mais quelque 400 pays". Un certain espoir se dĂ©gage d'ailleurs de ce portrait de la France d'entre-deux. A tel point que le photographe admet "Parfois je suis tentĂ© de quitter la capitale. ? Ces gens ont de l'air. Et ils voient l'horizon".Damien Bouhours mercredi 13 octobre 2010*La France de Raymond Depardon, Ă la BnF François Mitterrand, du 30 septembre 2010 au 9 janvier 2011En savoir plus Site de la BnFArticle de France Soir, Quelle France Raymond Depardon a-t-il vu ? Article de LibĂ©ration, Depardon, la France Ă©talonnĂ©e Soutenez la rĂ©daction Expat Mag ! Je soutiens ! Merci ! De la part de toutes les Ă©quipes de Ă lire sur votre Ă©dition internationale
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Lesolde du compte bancaire est crĂ©diteur, câest-Ă -dire quâil est positif, lors de la clĂŽture.Dans ce cas, la banque doit restituer les fonds le plus rapidement possible, souvent par virement bancaire, parfois par chĂšque.; Le solde du compte bancaire fermĂ© est dĂ©biteur, câest-Ă -dire nĂ©gatif.Le client doit alors absolument renflouer le compte avant sa clĂŽture. SantĂ© DATA. En France, 8 % des adultes et 22,5 % de la population ne sont pas vaccinĂ©s contre le Covid. Ăge, sexe, territoire⊠Portrait statistique. Un an aprĂšs le dĂ©but de la campagne de vaccination en France, 8 % des adultes ne sont pas vaccinĂ©s. Sur l'ensemble de la population, les non-vaccinĂ©s reprĂ©sentent 22,5 %. Qui sont les personnes qui n'ont toujours pas accĂ©dĂ© Ă la vaccination ? En voici quelques traits dĂ©cembre, une enquĂȘte de SantĂ© publique France montrait que les personnes non vaccinĂ©es Ă©taient majoritairement des femmes [64 %], vivant en milieu rural [65 %], dĂ©clarant une catĂ©gorie socioprofessionnelle infĂ©rieure [46 %] ». Une enquĂȘte plus rĂ©cente de l'Inserm abonde dans ce sens, identifiant souvent parmi les non-vaccinĂ©s des femmes, jeunes, se sentant proches de partis de la droite radicale et de la gauche radicale, ou ne se sentant proches d'aucun parti ». Jeremy Ward, chercheur Ă l'Inserm, ajoutait dans Le Parisien dĂ©but janvier que 40 % des non-vaccinĂ©s ne le sont pas principalement par difficultĂ© d'accĂšs », et non par non-vaccinĂ©s plus nombreux dans les territoires dĂ©favorisĂ©s Les rĂ©sistances Ă la vaccination ne sont pas homogĂšnes sur le territoire. Alors que seulement 18 % des Parisiens n'ont pas un schĂ©ma vaccinal complet hors dose de rappel, c'est le cas de 35 % des habitants de Seine-Saint-Denis et de Corse. Dans les outre-mer, la proportion est encore plus importante 54 % des rĂ©sidants Ă Mayotte ne sont pas vaccinĂ©s, 63 % en Martinique ou encore 64 % en affinant davantage, les non-vaccinĂ©s sont plus nombreux dans les territoires socialement dĂ©favorisĂ©s. L'Inserm Ă©labore un indice de dĂ©favorisation visant Ă mesurer le dĂ©savantage social Ă l'Ă©chelle d'une commune. L'indice se base sur le revenu fiscal mĂ©dian de la population, son niveau d'Ă©tude et sur sa proportion d'ouvriers et de chĂŽmeurs. Or, dĂ©but janvier, sur les 10 % de Français rĂ©sidant dans les communes les plus favorisĂ©es, 24 % n'Ă©taient pas vaccinĂ©s. En revanche, parmi les 10 % de Français rĂ©sidant dans les communes les plus dĂ©favorisĂ©es, la part de non-vaccinĂ©s s'Ă©levait Ă 31,6 %. Une question d'ĂągeâŠSi certaines classes d'Ăąge se sont massivement vaccinĂ©es, d'autres ont Ă©tĂ© plus rĂ©ticentes. La majoritĂ© des Français non vaccinĂ©s 62 % sont en fait les enfants de moins de 12 ans. Et pour cause la vaccination n'est ouverte aux enfants de 5 ans et plus que depuis la fin dĂ©cembre. Si on retranche les moins de 12 ans, la classe d'Ăąge la moins vaccinĂ©e reste celle des 12-17 ans, vaccinĂ©e Ă 78 %. Viennent ensuite les 25-39 ans 88 %, puis les 40-59 ans, puis les plus de 75 ans 90 %. La classe d'Ăąge la plus largement vaccinĂ©e est celle des 65-74 ans. Enfin, les non-vaccinĂ©s sont remarquablement moins nombreux parmi les personnes souffrant d'une pathologie une large majoritĂ© de cette population s'est fait vacciner. Ainsi, parmi les Français atteints d'au moins une pathologie hors tabagisme et troubles d'humeur bĂ©nins et modĂ©rĂ©s, 11 % seulement ne sont pas vaccinĂ©s, contre 23 % de la population totale. Un chiffre qui s'explique en partie par l'Ăąge moyen plus avancĂ© des personnes souffrant de pathologie, lĂ oĂč les classes d'Ăąge les plus jeunes sont les moins vaccinĂ©es. Qui n'a pas encore reçu ses doses ? Des femmes, majoritairement, des jeunes surtout. Des gens d'un milieu peu favorisĂ© et Ă©loignĂ©s des infrastructures mĂ©dicales. Des rĂ©sistants, beaucoup, mais pas que. Des populations, globalement, moins Ă risque, et donc moins sensibles au danger selon l'enquĂȘte de SantĂ© publique France, 72 % des non-vaccinĂ©s sondĂ©s avaient une perception de la gravitĂ© du Covid-19 infĂ©rieure Ă la mĂ©diane ». Je m'abonne Tous les contenus du Point en illimitĂ© Vous lisez actuellement Covid-19 qui sont les Français non vaccinĂ©s ? 98 Commentaires Commenter Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point. Vous ne pouvez plus rĂ©agir aux articles suite Ă la soumission de contributions ne rĂ©pondant pas Ă la charte de modĂ©ration du Point.Lamasse de lâempreinte est ainsi sensiblement supĂ©rieure Ă celle de lâinventaire : 52 % de GES en plus dans lâempreinte en 2016. Les Ă©missions affectĂ©es aux importations reprĂ©sentent 51 % de lâempreinte carbone. Les Ă©missions associĂ©es aux exportations, qui ne sont pas comptabilisĂ©es dans lâempreinte carbone, constituent 28 % de lâinventaire.
Le verbe rester est du premier verbe rester se conjugue avec l'auxiliaire ĂȘtreTraduction anglaise to stay rester au masculin rester ? ne pas rester Imprimer Exporter vers WordPrĂ©sentje restetu resteselle restenous restonsvous restezelles restentPassĂ© composĂ©je suis restĂ©etu es restĂ©eelle est restĂ©enous sommes restĂ©esvous ĂȘtes restĂ©eselles sont restĂ©esImparfaitje restaistu restaiselle restaitnous restionsvous restiezelles restaientPlus-que-parfaitj'Ă©tais restĂ©etu Ă©tais restĂ©eelle Ă©tait restĂ©enous Ă©tions restĂ©esvous Ă©tiez restĂ©eselles Ă©taient restĂ©esPassĂ© simpleje restaitu restaselle restanous restĂąmesvous restĂąteselles restĂšrentPassĂ© antĂ©rieurje fus restĂ©etu fus restĂ©eelle fut restĂ©enous fĂ»mes restĂ©esvous fĂ»tes restĂ©eselles furent restĂ©esFutur simpleje resteraitu resteraselle resteranous resteronsvous resterezelles resterontFutur antĂ©rieurje serai restĂ©etu seras restĂ©eelle sera restĂ©enous serons restĂ©esvous serez restĂ©eselles seront restĂ©esPrĂ©sentque je resteque tu restesqu'elle resteque nous restionsque vous restiezqu'elles restentPassĂ©que je sois restĂ©eque tu sois restĂ©equ'elle soit restĂ©eque nous soyons restĂ©esque vous soyez restĂ©esqu'elles soient restĂ©esImparfaitque je restasseque tu restassesqu'elle restĂątque nous restassionsque vous restassiezqu'elles restassentPlus-que-parfaitque je fusse restĂ©eque tu fusses restĂ©equ'elle fĂ»t restĂ©eque nous fussions restĂ©esque vous fussiez restĂ©esqu'elles fussent restĂ©esPrĂ©sentje resteraistu resteraiselle resteraitnous resterionsvous resteriezelles resteraientPassĂ© premiĂšre formeje serais restĂ©etu serais restĂ©eelle serait restĂ©enous serions restĂ©esvous seriez restĂ©eselles seraient restĂ©esPassĂ© deuxiĂšme formeje fusse restĂ©etu fusses restĂ©eelle fĂ»t restĂ©enous fussions restĂ©esvous fussiez restĂ©eselles fussent restĂ©esPrĂ©sentresterestonsrestezPassĂ©sois restĂ©esoyons restĂ©essoyez restĂ©esParticipePassĂ©restĂ©restĂ©erestĂ©srestĂ©esĂ©tant restĂ©eInfinitifGĂ©rondifRĂšgle du verbe resterVoici la forme gĂ©nĂ©rale de conjugaison des verbes en -erSynonyme du verbe resterdemeurer - subsister - durer - surnager - persister - survivre - vivoter - tenirDĂ©finition du verbe rester1 Continuer d'ĂȘtre Ă un endroit ou d'exister, perdurerEmploi du verbe resterFrĂ©quent - Intransitif - Se conjugue avec l'auxiliaire ĂȘtre aux temps composĂ©s Tournure de phrase avec le verbe resterFutur procheje vais restertu vas resterelle va resternous allons restervous allez resterelles vont resterPassĂ© rĂ©centje viens de restertu viens de resterelle vient de resternous venons de restervous venez de resterelles viennent de resterVerbes Ă conjugaison similaireaider - aimer - apporter - arrĂȘter - arriver - chanter - chercher - contacter - continuer - demander - dĂ©sirer - donner - Ă©couter - effectuer - entrer - habiter - hĂ©siter - intĂ©resser - jouer - laisser - manquer - marcher - monter - occuper - parler - passer - penser - prĂ©senter - profiter - regarder - rencontrer - rentrer
vousdevez avoir Ă©tĂ© domiciliĂ© fiscalement en France de maniĂšre continue pendant deux ans au moins Ă un moment quelconque antĂ©rieurement Ă la vente. lâexonĂ©ration est limitĂ©e Ă une rĂ©sidence par contribuable, dans la limite de 150 000 ⏠de plus-value nette imposable. Au-delĂ , le surplus de plus-value est imposable.TraducteurCalendrierDerniers sujets» Ville de fabrication du franc cfa la monnaie nazi chamaliĂšres franceDim 10 DĂ©c - 1817 par verciversa» parentĂ© entre l'egypte pharaonique et l'afrique noire ancienneDim 16 AoĂ» - 2222 par kamkemninja» couleur des pharaons les Ă©gyptiens Ă©taient ils noirsDim 16 AoĂ» - 2220 par kamkemninja» les civilisations noires civilisation antique africaineDim 16 AoĂ» - 2219 par kamkemninja» origine de l'egypte des pharaons les egyptiens Ă©taient noirs ou blancDim 16 AoĂ» - 2218 par kamkemninja» l'egypte pharaonique et l'afrique noire antiqueDim 16 AoĂ» - 2217 par kamkemninja» parentĂ© entre l'egypte et le reste de l'afrique noire dans l'antiquitĂ©Dim 16 AoĂ» - 2216 par kamkemninja» similitudes entre l'afrique noire et l'egypte ancienneDim 16 AoĂ» - 2215 par kamkemninja» les anciens egyptiens leur phenotype histoire noirs les noirs dans l'egypte antiqueDim 16 AoĂ» - 2213 par kamkemninjaNavigation Portail Index Membres Profil FAQ RechercherMeilleurs posteursbebe12 2805 KIKI20 1433 JOELLE1 863 cat14 847 CEDRIC 726 COLETTE7 603 lebordelais 588 cassi 277 evader57 271 naty 199 Le Deal du moment Cartes PokĂ©mon sortie dâun nouveau ... 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Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă palpiter, Ă respirer, Ă vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ;Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est Ă moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ;HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela,Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ , suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte Ă goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ;Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,HĂ©las !... - Ă fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ă mon Dieu, tout cela, c'Ă©tait donc du bonheur !Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l'autre endormi ?Et t'es-tu, m'attendant, rĂ©veillĂ©e Ă demi ? T'es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă l'obscure fenĂȘtre De l'infini, cherchant dans l'ombre Ă reconnaĂźtre Un passant, Ă travers le noir cercueil mal joint,Attentive, Ă©coutant si tu n'entendais pointQuelqu'un marcher vers toi dans l'Ă©ternitĂ© sombre ? Et t'es-tu recouchĂ©e ainsi qu'un mĂąt qui sombre,En disant Qu'est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ?Que de fois j'ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubĂ©pine en fleur !Que de fois j'ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu'un qui passerait par lĂ !Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l'appela ;Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ?OĂč serait donc le mal quand de l'ombre mortelleL'amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu'un dieu fit, un pĂšre le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, Ă ce silence, et, flot, Ă cette rive !Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !Qu'il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jourLe baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosĂ©e,Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e,Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure,Le rĂȘve dont on sent l'aile qui nous effleure !Qu'elle dise Quelqu'un est lĂ ; j'entends du bruit !Qu'il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit !Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă l'horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace !Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă voix basse, Lui soit clĂ©ment, l'Ă©pargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,Et jusqu'au froid caveau fidĂšlement apporteCe don mystĂ©rieux de l'absent Ă la morte !Ă Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalamePendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme,Puisque j'ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l'infini soufflerSur ce livre qu'emplit l'orage et le mystĂšre ;Puisque j'ai versĂ© lĂ toutes vos ombres, terre,HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J'ai fait l'Ăącre parfum de ces versets funĂšbres,Va-t'en, livre, Ă l'azur, Ă travers les tĂ©nĂšbres !Fuis vers la brume oĂč tout Ă pas lents est conduit !Oui, qu'il vole Ă la fosse, Ă la tombe, Ă la nuit,Comme une feuille d'arbre ou comme une Ăąme d'homme !Qu'il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme !Qu'il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard,A cĂŽtĂ© d'elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard,PrĂšs de l'ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l'abĂźme !VĂ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ă bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s !J'ai le droit aujourd'hui d'ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres,La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ĂchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L'Ăąme au bord de la nuit, et m'approchant tout prĂšs,Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres,Et les os des genoux qui savent des priĂšres !HĂ©las ! j'ai fouillĂ© tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusĂ© la lumiĂšre, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'Ăąme, - appris ? J'ai, pensif , tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d'autrefois,Qui s'Ă©garait dans l'herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vĂ©cu, j'ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre,Ă spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j'allais ; je ne puis, Pareil Ă la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'Ă©ternel abĂźme ; Paris m'est Ă©clipsĂ© par l'Ă©norme Solime ; La haute Notre-Dame Ă prĂ©sent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d'Ă©toiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrĂȘte Ă la premiĂšre lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensitĂ© bleue !Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ?Ă songeur ! penche-toi sur l'ĂȘtre et l'Ă©lĂ©ment !Ăcoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veuxMĂȘler de la poussiĂšre Ă tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand nĂ©ant, si c'est le nĂ©ant qui t'attire !Sois tout Ă ces soleils oĂč tu remonteras !Laisse lĂ ton vil coin de terre. Tends les bras,Ă proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'Ă©nigme oĂč l'ĂȘtre se dissout,Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s'Ă©teint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'Ă©ternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l'Ă©blouissement des lumiĂšres du dĂŽme M'ĂŽte-t-il une larme ? Ah ! l'Ă©tendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J'Ă©coute, et je reviens Ă la douce fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle !Les fleurs sont l'or, l'azur, l'Ă©meraude, l'opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu'il nous fait lĂącher ce qu'on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde,Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde,Et, sur le pĂšre triste et sur l'enfant qui dort,Ferme l'exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort,Puisqu'il est impossible Ă prĂ©sent que je jetteMĂȘme un brin de bruyĂšre Ă sa fosse muette,C'est bien le moins qu'elle ait mon Ăąme, n'est-ce pas ?Ă vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle !Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissĂ© derriĂšre nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu'entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme !Qu'il blanchisse, pareil Ă l'aube qui pĂąlit,A mesure que l'oeil de mon ange le lit,Et qu'il s'Ă©vanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu'un Ăątre obscur qu'un souffle errant caresse,Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre,Chaque page s'en aille en Ă©toiles dans l'ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre Ăąme plane au vent des visions,Soit qu'elle se cramponne Ă l'argile natale,Toujours nous arrivons Ă ta grotte fatale,GethsĂ©mani ! qu'Ă©claire une vague lueur !Ă rocher de l'Ă©trange et funĂšbre sueur !Cave oĂč l'esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d'oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyantQuelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e !Ă chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©eD'oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours,L'Ă©chelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche,L'Ăąpre frĂ©missement de la palme farouche,Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s,Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s !Toujours nous arrivons Ă cette solitude,Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude !Paix Ă l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Ătres, groupes confus lentement transformĂ©s !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts !Paix Ă l'obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă l'immense ombre athĂ©e,A toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ă gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s !Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu'assis sur la montagne en prĂ©sence de l'Ătre, PrĂ©cipice oĂč l'on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d'argent dans un champ noir semĂ©es,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d'ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l'infini s'Ă©crire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d'airain, Cherche Ă distinguer l'aube Ă travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'Ă©toiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d'Ă©normes fumĂ©es. a celle qui est restĂ© en france Page 1 sur 1 Sujets similaires» il ne reste que quelque jours» parentĂ© entre l'egypte et le reste de l'afrique noire dans l'antiquité» l'amitie reste » il reste de la place» un reste d'haloween usantPermission de ce forumVous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forumCommunity Salons des membres Discussion GeneralSauter versĂŃĐ”llĐ” qui Đ”st vĐŸiléД. HĐŸrrĐŸr. DĐŸlĐŸr. HĂ©lаs ! tĐŸut Đ”st sĂ©pulŃrĐ”. În Đ”n sĐŸrt, ĐŸn Ń tĐŸmbĐ” VĐŸŃаgĐ” dĐ” nuit. RĐ”lligiĐŸ. SpĐ”s. ĐĄĐ” quĐ” ŃâĐ”st quĐ” lа mĐŸrt. LĐ”s ÎаgĐ”s. În frаppаnt Ă unĐ” pĐŸrtĐ”. ÎĐŸmĐ”n, IMets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d'oĂč sort-il ? D'oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'Ă©cume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'Ă©crivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă palpiter, Ă respirer, Ă vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ;Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est Ă moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ;HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela,Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ , suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte Ă goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ;Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,HĂ©las !... - Ă fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ă mon Dieu, tout cela, c' Ăcelle qui est restĂ©e en France ..484 â 7 â Ă propos de cette Ă©dition Ă©lectronique..496 â 8 â PRĂFACE Si un auteur pouvait avoir quelque droit dâinfluer sur la disposition dâesprit des
IMets-toi sur ton sĂ©ant, lĂšve tes yeux, dĂ©range Ce drap glacĂ© qui fait des plis sur ton front d'ange,Ouvre tes mains, et prends ce livre il est Ă livre oĂč vit mon Ăąme, espoir, deuil, rĂȘve, effroi, Ce livre qui contient le spectre de ma vie,Mes angoisses, mon aube, hĂ©las ! de pleurs suivie, L'ombre et son ouragan, la rose et son pistil, Ce livre azurĂ©, triste, orageux, d'oĂč sort-il ? D'oĂč sort le blĂȘme Ă©clair qui dĂ©chire la brume ?Depuis quatre ans, j'habite un tourbillon d'Ă©cume ; Ce livre en a jailli. Dieu dictait, j'Ă©crivais ;Car je suis paille au vent. Va ! dit l'esprit. Je vais. Et, quand j'eus terminĂ© ces pages, quand ce livre Se mit Ă palpiter, Ă respirer, Ă vivre, Une Ă©glise des champs, que le lierre verdit, Dont la tour sonne l'heure Ă mon nĂ©ant, m'a dit Ton cantique est fini ; donne-le-moi, poĂ«te. - Je le rĂ©clame, a dit la forĂȘt inquiĂšte ;Et le doux prĂ© fleuri m'a dit - Donne-le-moi. La mer, en le voyant frĂ©mir, m'a dit - PourquoiNe pas me le jeter, puisque c'est une voile !- C'est Ă moi qu'appartient cet hymne, a dit l'Ă©toile. - Donne-le-nous, songeur, ont criĂ© les grands les oiseaux m'ont dit - Vas-tu pas aux vivants Offrir ce livre, Ă©clos si loin de leurs querelles ? Laisse-nous l'emporter dans nos nids sur nos ailes ! -Mais le vent n'aura point mon livre, ĂŽ cieux profonds ! Ni la sauvage mer, livrĂ©e aux noirs typhons, Ouvrant et refermant ses flots, Ăąpres embĂ»ches ; Ni la verte forĂȘt qu'emplit un bruit de ruches ;Ni l'Ă©glise oĂč le temps fait tourner son compas ; Le prĂ© ne l'aura pas, l'astre ne l'aura pas,L'oiseau ne l'aura pas, qu'il soit aigle ou colombe, Les nids ne l'auront pas ; je le donne Ă la quand septembre en larmes revenait, Je partais, je quittais tout ce qui me connaĂźt, Je m'Ă©vadais ; Paris s'effaçait ; rien, personne ! J'allais, je n'Ă©tais plus qu'une ombre qui frissonne, Je fuyais, seul, sans voir, sans penser, sans parler,Sachant bien que j'irais oĂč je devais aller ;HĂ©las ! je n'aurais pu mĂȘme dire Je souffre ! Et, comme subissant l'attraction d'un gouffre,Que le chemin fĂ»t beau, pluvieux, froid, mauvais,J'ignorais, je marchais devant moi, j' souvenirs ! ĂŽ forme horrible des collines ! Et, pendant que la mĂšre et la soeur, orphelines, Pleuraient dans la maison, je cherchais le lieu noirAvec l'aviditĂ© morne du dĂ©sespoir ; Puis j'allais au champ triste Ă cĂŽtĂ© de l'Ă©glise ; TĂȘte nue, Ă pas lents, les cheveux dans la bise, L'oeil aux cieux, j'approchais ; l'accablement soutient ; Les arbres murmuraient C'est le pĂšre qui vient ! Les ronces Ă©cartaient leurs branches dessĂ©chĂ©es ; Je marchais Ă travers les humbles croix penchĂ©es, Disant je ne sais quels doux et funĂšbres mots ; Et je m'agenouillais au milieu des rameaux Sur la pierre qu'on voit blanche dans la donc dormais-tu d'une façon si dure Que tu n'entendais pas lorsque je t'appelais ?Et les pĂȘcheurs passaient en traĂźnant leurs filets,Et disaient Qu'est-ce donc que cet homme qui songe ?Et le jour, et le soir, et l'ombre qui s'allonge,Et VĂ©nus, qui pour moi jadis Ă©tincela,Tout avait disparu que j'Ă©tais encor lĂ , suppliant celui qui nous exauce ;J'adorais, je laissais tomber sur cette fosse,HĂ©las ! oĂč j'avais vu s'Ă©vanouir mes cieux,Tout mon coeur goutte Ă goutte en pleurs silencieux ;J'effeuillais de la sauge et de la clĂ©matite ;Je me la rappelais quand elle Ă©tait petite,Quand elle m'apportait des lys et des jasmins,Ou quand elle prenait ma plume dans ses mains,Gaie, et riant d'avoir de l'encre Ă ses doigts roses ;Je respirais les fleurs sur cette cendre Ă©closes,Je fixais mon regard sur ces froids gazons verts,Et par moments, ĂŽ Dieu, je voyais, Ă traversLa pierre du tombeau, comme une lueur d'Ăąme !Oui, jadis, quand cette heure en deuil qui me rĂ©clameTintait dans le ciel triste et dans mon coeur saignant,Rien ne me retenait, et j'allais ; maintenant,HĂ©las !... - Ă fleuve ! ĂŽ bois ! vallons dont je fus l'hĂŽte,Elle sait, n'est-ce pas ? que ce n'est pas ma fauteSi, depuis ces quatre ans, pauvre coeur sans flambeau,Je ne suis pas allĂ© prier sur son tombeau !IIIAinsi, ce noir chemin que je faisais, ce marbreQue je contemplais, pĂąle, adossĂ© contre un arbre,Ce tombeau sur lequel mes pieds pouvaient marcher,La nuit, que je voyais lentement approcher,Ces ifs, ce crĂ©puscule avec ce cimetiĂšre,Ces sanglots, qui du moins tombaient sur cette pierre,Ă mon Dieu, tout cela, c'Ă©tait donc du bonheur !Dis, qu'as-tu fait pendant tout ce temps-lĂ ? - Seigneur, Qu'a-t-elle fait ? - Vois-tu la vie en vos demeures ? A quelle horloge d'ombre as-tu comptĂ© les heures ? As-tu sans bruit parfois poussĂ© l'autre endormi ?Et t'es-tu, m'attendant, rĂ©veillĂ©e Ă demi ? T'es-tu, pĂąle, accoudĂ©e Ă l'obscure fenĂȘtre De l'infini, cherchant dans l'ombre Ă reconnaĂźtre Un passant, Ă travers le noir cercueil mal joint,Attentive, Ă©coutant si tu n'entendais pointQuelqu'un marcher vers toi dans l'Ă©ternitĂ© sombre ? Et t'es-tu recouchĂ©e ainsi qu'un mĂąt qui sombre,En disant Qu'est-ce donc ? mon pĂšre ne vient pas ! Avez-vous tous les deux parlĂ© de moi tout bas ?Que de fois j'ai choisi, tout mouillĂ©s de rosĂ©e,Des lys dans mon jardin, des lys dans ma pensĂ©e ! Que de fois j'ai cueilli de l'aubĂ©pine en fleur !Que de fois j'ai, lĂ -bas, cherchĂ© la tour d'Harfleur, Murmurant C'est demain que je pars ! et, stupide, Je calculais le vent et la voile rapide,Puis ma main s'ouvrait triste, et je disais Tout fuit ! Et le bouquet tombait, sinistre, dans la nuit !Oh ! que de fois, sentant qu'elle devait m'attendre,J'ai pris ce que j'avais dans le coeur de plus tendrePour en charger quelqu'un qui passerait par lĂ !Lazare ouvrit les yeux quand JĂ©sus l'appela ;Quand je lui parle, hĂ©las ! pourquoi les ferme-t-elle ?OĂč serait donc le mal quand de l'ombre mortelleL'amour violerait deux fois le noir secret,Et quand, ce qu'un dieu fit, un pĂšre le ferait ?IVQue ce livre, du moins, obscur message, arrive,Murmure, Ă ce silence, et, flot, Ă cette rive !Qu'il y tombe, sanglot, soupir, larme d'amour !Qu'il entre en ce sĂ©pulcre oĂč sont entrĂ©s un jourLe baiser, la jeunesse, et l'aube, et la rosĂ©e,Et le rire adorĂ© de la fraĂźche Ă©pousĂ©e,Et la joie, et mon coeur, qui n'est pas ressorti !Qu'il soit le cri d'espoir qui n'a jamais menti,Le chant du deuil, la voix du pĂąle adieu qui pleure,Le rĂȘve dont on sent l'aile qui nous effleure !Qu'elle dise Quelqu'un est lĂ ; j'entends du bruit !Qu'il soit comme le pas de mon Ăąme en sa nuit !Ce livre, lĂ©gion tournoyante et sans nombre D'oiseaux blancs dans l'aurore et d'oiseaux noirs dans l'ombre, Ce vol de souvenirs fuyant Ă l'horizon, Cet essaim que je lĂąche au seuil de ma prison, Je vous le confie, air, souffles, nuĂ©e, espace !Que ce fauve ocĂ©an qui me parle Ă voix basse, Lui soit clĂ©ment, l'Ă©pargne et le laisse passer ! Et que le vent ait soin de n'en rien disperser,Et jusqu'au froid caveau fidĂšlement apporteCe don mystĂ©rieux de l'absent Ă la morte !Ă Dieu ! puisqu'en effet, dans ces sombres feuillets,Dans ces strophes qu'au fond de vos cieux je cueillais,Dans ces chants murmurĂ©s comme un Ă©pithalamePendant que vous tourniez les pages de mon Ăąme,Puisque j'ai, dans ce livre, enregistrĂ© mes jours,Mes maux, mes deuils, mes cris dans les problĂšmes sourds,Mes amours, mes travaux, ma vie heure par heure ;Puisque vous ne voulez pas encor que je meure,Et qu'il faut bien pourtant que j'aille lui parler ;Puisque je sens le vent de l'infini soufflerSur ce livre qu'emplit l'orage et le mystĂšre ;Puisque j'ai versĂ© lĂ toutes vos ombres, terre,HumanitĂ©, douleur, dont je suis le passant ;Puisque de mon esprit, de mon coeur, de mon sang,J'ai fait l'Ăącre parfum de ces versets funĂšbres,Va-t'en, livre, Ă l'azur, Ă travers les tĂ©nĂšbres !Fuis vers la brume oĂč tout Ă pas lents est conduit !Oui, qu'il vole Ă la fosse, Ă la tombe, Ă la nuit,Comme une feuille d'arbre ou comme une Ăąme d'homme !Qu'il roule au gouffre oĂč va tout ce que la voix nomme !Qu'il tombe au plus profond du sĂ©pulcre hagard,Ă cĂŽtĂ© d'elle, ĂŽ mort ! et que lĂ , le regard,PrĂšs de l'ange qui dort, lumineux et sublime,Le voie Ă©panoui, sombre fleur de l'abĂźme !VĂ doux commencements d'azur qui me trompiez, Ă bonheurs ! je vous ai durement expiĂ©s !J'ai le droit aujourd'hui d'ĂȘtre, quand la nuit tombe, Un de ceux qui se font Ă©couter de la tombe, Et qui font, en parlant aux morts blĂȘmes et seuls, Remuer lentement les plis noirs des linceuls, Et dont la parole, Ăąpre ou tendre, Ă©meut les pierres, Les grains dans les sillons, les ombres dans les biĂšres,La vague et la nuĂ©e, et devient une voix De la nature, ainsi que la rumeur des bois. Car voilĂ , n'est-ce pas, tombeaux ? bien des annĂ©es, Que je marche au milieu des croix infortunĂ©es, ĂchevelĂ© parmi les ifs et les cyprĂšs, L'Ăąme au bord de la nuit, et m'approchant tout prĂšs,Et que je vais, courbĂ© sur le cercueil austĂšre, Questionnant le plomb, les clous, le ver de terre Qui pour moi sort des yeux de la tĂȘte de mort, Le squelette qui rit, le squelette qui mord, Les mains aux doigts noueux, les crĂąnes, les poussiĂšres,Et les os des genoux qui savent des priĂšres !HĂ©las ! j'ai fouillĂ© tout. J'ai voulu voir le le mal en nous avec le bien se fond,J'ai voulu le savoir. J'ai dit Que faut-il croire ?J'ai creusĂ© la lumiĂšre, et l'aurore, et la gloire,L'enfant joyeux, la vierge et sa chaste frayeur, Et l'amour, et la vie, et l'Ăąme, - appris ? J'ai, pensif, tout saisi sans rien prendre ; J'ai vu beaucoup de nuit et fait beaucoup de cendre. Qui sommes-nous ? que veut dire ce mot Toujours ? J'ai tout enseveli, songes, espoirs, amours,Dans la fosse que j'ai creusĂ©e en ma poitrine. Qui donc a la science ? oĂč donc est la doctrine ? Oh ! que ne suis-je encor le rĂȘveur d'autrefois,Qui s'Ă©garait dans l'herbe, et les prĂ©s, et les bois, Qui marchait souriant, le soir, quand le ciel brille, Tenant la main petite et blanche de sa fille, Et qui, joyeux, laissant luire le firmament, Laissant l'enfant parler, se sentait lentementEmplir de cet azur et de cette innocence !Entre Dieu qui flamboie et l'ange qui l'encense, J'ai vĂ©cu, j'ai luttĂ©, sans crainte, sans remord. Puis ma porte soudain s'ouvrit devant la mort,Cette visite brusque et terrible de l'ombre. Tu passes en laissant le vide et le dĂ©combre,Ă spectre ! tu saisis mon ange et tu frappas. Un tombeau fut dĂšs lors le but de tous mes ne puis plus reprendre aujourd'hui dans la plaine Mon sentier d'autrefois qui descend vers la Seine ; Je ne puis plus aller oĂč j'allais ; je ne puis, Pareil Ă la laveuse assise au bord du puits, Que m'accouder au mur de l'Ă©ternel abĂźme ; Paris m'est Ă©clipsĂ© par l'Ă©norme Solime ; La haute Notre-Dame Ă prĂ©sent, qui me luit, C'est l'ombre ayant deux tours, le silence et la nuit, Et laissant des clartĂ©s trouer ses fatals voiles ; Et je vois sur mon front un panthĂ©on d'Ă©toiles ;Si j'appelle Rouen, Villequier, Caudebec,Toute l'ombre me crie Horeb, CĂ©dron, Balbeck !Et, si je pars, m'arrĂȘte Ă la premiĂšre lieue,Et me dit Tourne-toi vers l'immensitĂ© bleue !Et me dit Les chemins oĂč tu marchais sont sur les nuits, sur les vents, sur les flots !A quoi penses-tu donc ? que fais-tu, solitaire ?Crois-tu donc sous tes pieds avoir encor la terre ?OĂč vas-tu de la sorte et machinalement ?Ă songeur ! penche-toi sur l'ĂȘtre et l'Ă©lĂ©ment !Ăcoute la rumeur des Ăąmes dans les ondes !Contemple, s'il te faut de la cendre, les mondes ;Cherche au moins la poussiĂšre immense, si tu veuxMĂȘler de la poussiĂšre Ă tes sombres cheveux,Et regarde, en dehors de ton propre martyre,Le grand nĂ©ant, si c'est le nĂ©ant qui t'attire !Sois tout Ă ces soleils oĂč tu remonteras !Laisse lĂ ton vil coin de terre. Tends les bras,Ă proscrit de l'azur, vers les astres patries !Revois-y refleurir tes aurores flĂ©tries ;Deviens le grand oeil fixe ouvert sur le grand sur l'Ă©nigme oĂč l'ĂȘtre se dissout,Sur tout ce qui naĂźt, vit, marche, s'Ă©teint, succombe,Sur tout le genre humain et sur toute la tombe !Mais mon coeur toujours saigne et du mĂȘme cĂŽtĂ©. C'est en vain que les cieux, les nuits, l'Ă©ternitĂ©, Veulent distraire une Ăąme et calmer un atome. Tout l'Ă©blouissement des lumiĂšres du dĂŽme M'ĂŽte-t-il une larme ? Ah ! l'Ă©tendue a beau Me parler, me montrer l'universel tombeau, Les soirs sereins, les bois rĂȘveurs, la lune amie ; J'Ă©coute, et je reviens Ă la douce fleurs ! oh ! si j'avais des fleurs ! si Je pouvaisAller semer des lys sur ces deux froids chevets !Si je pouvais couvrir de fleurs mon ange pĂąle !Les fleurs sont l'or, l'azur, l'Ă©meraude, l'opale !Le cercueil au milieu des fleurs veut se coucher ;Les fleurs aiment la mort, et Dieu les fait toucherPar leur racine aux os, par leur parfum aux Ăąmes !Puisque je ne le puis, aux lieux que nous aimĂąmes,Puisque Dieu ne veut pas nous laisser revenir,Puisqu'il nous fait lĂącher ce qu'on croyait tenir,Puisque le froid destin, dans ma geĂŽle profonde,Sur la premiĂšre porte en scelle une seconde,Et, sur le pĂšre triste et sur l'enfant qui dort,Ferme l'exil aprĂšs avoir fermĂ© la mort,Puisqu'il est impossible Ă prĂ©sent que je jetteMĂȘme un brin de bruyĂšre Ă sa fosse muette,C'est bien le moins qu'elle ait mon Ăąme, n'est-ce pas ?Ă vent noir dont j'entends sur mon plafond le pas !TempĂȘte, hiver, qui bats ma vitre de ta grĂȘle !Mers, nuits ! et je l'ai mise en ce livre pour elle !Prends ce livre ; et dis-toi Ceci vient du vivantQue nous avons laissĂ© derriĂšre nous, Et, quoique de loin, reconnais ma voix, Ăąme !Oh ! ta cendre est le lit de mon reste de flamme ;Ta tombe est mon espoir, ma charitĂ©, ma foi ;Ton linceul toujours flotte entre la vie et ce livre, et fais-en sortir un divin psaume !Qu'entre tes vagues mains il devienne fantĂŽme !Qu'il blanchisse, pareil Ă l'aube qui pĂąlit,A mesure que l'oeil de mon ange le lit,Et qu'il s'Ă©vanouisse, et flotte, et disparaisse,Ainsi qu'un Ăątre obscur qu'un souffle errant caresse,Ainsi qu'une lueur qu'on voit passer le soir,Ainsi qu'un tourbillon de feu de l'encensoir,Et que, sous ton regard Ă©blouissant et sombre,Chaque page s'en aille en Ă©toiles dans l'ombre !VIIIOh ! quoi que nous fassions et quoi que nous disions,Soit que notre Ăąme plane au vent des visions,Soit qu'elle se cramponne Ă l'argile natale,Toujours nous arrivons Ă ta grotte fatale,GethsĂ©mani ! qu'Ă©claire une vague lueur !Ă rocher de l'Ă©trange et funĂšbre sueur !Cave oĂč l'esprit combat le destin ! ouvertureSur les profonds effrois de la sombre nature !Antre d'oĂč le lion sort rĂȘveur, en voyantQuelqu'un de plus sinistre et de plus effrayant,La douleur, entrer, pĂąle, amĂšre, Ă©chevelĂ©e !Ă chute ! asile ! ĂŽ seuil de la trouble vallĂ©eD'oĂč nous apercevons nos ans fuyants et courts,Nos propres pas marquĂ©s dans la fange des jours,L'Ă©chelle oĂč le mal pĂšse et monte, spectre louche,L'Ăąpre frĂ©missement de la palme farouche,Les degrĂ©s noirs tirant en bas les blancs degrĂ©s,Et les frissons aux fronts des anges effarĂ©s !Toujours nous arrivons Ă cette solitude,Et, lĂ , nous nous taisons, sentant la plĂ©nitude !Paix Ă l'ombre ! Dormez ! dormez ! dormez ! dormez ! Ătres, groupes confus lentement transformĂ©s !Dormez, les champs ! dormez, les fleurs ! dormez, les tombes !Toits, murs, seuils des maisons, pierres des catacombes,Feuilles au fond des bois, plumes au fond des nids, Dormez ! dormez, brins d'herbe, et dormez, infinis !Calmez-vous, forĂȘt, chĂȘne, Ă©rable, frĂȘne, yeuse !Silence sur la grande horreur religieuse, Sur l'ocĂ©an qui lutte et qui ronge son mors, Et sur l'apaisement insondable des morts !Paix Ă l'obscuritĂ© muette et redoutĂ©e, Paix au doute effrayant, Ă l'immense ombre athĂ©e,A toi, nature, cercle et centre, Ăąme et milieu,Fourmillement de tout, solitude de Dieu ! Ă gĂ©nĂ©rations aux brumeuses haleines, Reposez-vous ! pas noirs qui marchez dans les plaines !Dormez, vous qui saignez ; dormez, vous qui pleurez !Douleurs, douleurs, douleurs, fermez vos yeux sacrĂ©s !Tout est religion et rien n'est imposture. Que sur toute existence et toute crĂ©ature, Vivant du souffle humain ou du souffle animal, Debout au seuil du bien, croulante au bord du mal, Tendre ou farouche, immonde ou splendide, humble ou grande, La vaste paix des cieux de toutes parts descende ! Que les enfers dormants rĂȘvent les paradis ! Assoupissez-vous, flots, mers, vents, Ăąmes, tandis Qu'assis sur la montagne en prĂ©sence de l'Ătre, PrĂ©cipice oĂč l'on voit pĂȘle-mĂȘle apparaĂźtre Les crĂ©ations, l'astre et l'homme, les essieux De ces chars de soleil que nous nommons les cieux, Les globes, fruits vermeils des divines ramĂ©es, Les comĂštes d'argent dans un champ noir semĂ©es,Larmes blanches du drap mortuaire des nuits,Les chaos, les hivers, ces lugubres ennuis, PĂąle, ivre d'ignorance, Ă©bloui de tĂ©nĂšbres, Voyant dans l'infini s'Ă©crire des algĂšbres, Le contemplateur, triste et meurtri, mais serein, Mesure le problĂšme aux murailles d'airain, Cherche Ă distinguer l'aube Ă travers les prodiges, Se penche, frĂ©missant, au puits des grands vertiges, Suit de l'oeil des blancheurs qui passent, alcyons, Et regarde, pensif, s'Ă©toiler de rayons, De clartĂ©s, de lueurs, vaguement enflammĂ©es, Le gouffre monstrueux plein d'Ă©normes 2 novembre 1855, jour des morts.